Mohamed Benalilou, président de l’INPPLC, a remis en cause la manière dont l’efficacité des politiques publiques est traditionnellement mesurée. Selon lui, se focaliser sur le nombre de rapports, le volume des dépenses ou les taux de réalisation produit des «lectures formelles» et des «résultats gonflés», souvent éloignés des préoccupations des citoyens.
Intervenant lors d’une journée d’étude, Benalilou a insisté sur la nécessité d’opérer un changement de paradigme, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mardi 25 novembre. «Il est nécessaire de passer de la culture de la réalisation à celle de l’impact, et des estimations approximatives à la mesure scientifique», a-t-il déclaré. Pour le président de l’INPPLC, la valeur d’une politique ne réside pas dans l’ampleur de l’intervention, mais dans ses effets concrets sur la vie des gens. Il a ainsi souligné l’importance de renforcer la confiance des citoyens, de changer les comportements et de réduire le coût caché de la corruption.
Concrètement, l’Instance travaille à l’élaboration d’un guide scientifique pour évaluer l’impact des politiques de lutte contre la corruption. Ce projet vise à rompre avec le modèle traditionnel et à poser les bases d’une méthodologie où l’impact devient le seul véritable critère de réussite. «L’évaluation de l’impact est le passage d’une approche qui valorise la quantité à celle qui apprécie la valeur», a-t-il expliqué.
Benalilou a conclu en affirmant que cette démarche revient à créer un nouveau droit pour le citoyen: celui de connaître les effets réels des politiques menées en son nom, note Al Ahdath Al Maghribia. Il a qualifié cette réforme de fondamentale, car elle fait évoluer la logique d’un État qui se développe pour lui-même, vers celle d’un État qui génère un changement positif dans la vie de sa population.







