L’annulation du régime du statut unifié des enseignants nécessite préalablement un texte de loi qui demande un long parcours administratif et législatif. Pour cette raison principale, «mieux vaut geler et discuter avec le gouvernement tout en introduisant progressivement des amendements positifs, car l’annulation va exiger beaucoup de temps pour l’élaboration de nouveaux textes. Il ne suffit pas de dire “j’annule et je reprends à zéro”», a expliqué Youssef Allakouch, secrétaire général de la Fédération autonome de l’enseignement affiliée à l’UGTM, en invitant les 23 coordinations à intégrer les rangs des syndicats pour mieux défendre leurs intérêts.
Il a précisé que le chef du gouvernement ne voit «aucun problème à discuter avec les coordinations, à la seule condition qu’elles soient chapeautées par des syndicats reconnus et représentatifs».
Il faut rappeler que le gouvernement refuse de dialoguer directement avec les 23 coordinations en martelant que le seul cadre de dialogue avec les enseignants se limite aux syndicats les plus représentatifs (UMT, CDT, UGTM, FDT).
«Nous voulons absolument rétablir la confiance entre les enseignants et le ministère de l’Éducation nationale», a estimé Youssef Allakouch avant d’exprimer son optimiste quant à «la satisfaction future de toutes les doléances des enseignants par l’Exécutif».
«Il faut rétablir la confiance et penser aux intérêts des élèves et des parents», a-t-il affirmé en émettant le vœu que les grévistes mettent fin à leur mouvement qui dure depuis un mois et demi.
«Nous avons convenu avec le chef du gouvernement de la hausse des salaires des enseignants, ainsi que de la possibilité de revoir les sanctions, notamment au niveau des ponctions de salaires», a déclaré Youssef Allakouch avant d’indiquer que son syndicat «a été approché par des coordinations pour défendre leurs dossiers». «Nous coopérons entre les différentes coordinations», a-t-il précisé. «Les responsabilités dans ce bras de fer sont en train de se clarifier», a-t-il conclu.
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Il faut rappeler que la Fédération autonome de l’enseignement avait récemment appelé sans résultat à la fin des grèves des enseignants. Lundi 27 novembre, juste après la reprise du dialogue entre Aziz Akhannouch et les quatre syndicats, les coordinations des enseignants de l’éducation nationale ont exprimé leur opposition au deal du gel du statut des enseignants et ont décidé de maintenir les grèves, qui entrent dans leur sixième semaine.
Abdellah Ghmimet, membre du comité de la Coordination nationale des enseignants explique ce refus par le flou qui entoure encore le sort du statut unifié. «Le terme “gel” n’a aucune valeur dans le langage juridique. Il faut le retirer et le modifier, du moment qu’il a été à l’origine des problèmes qui ont gravement perturbé la bonne marche de l’année scolaire», argumente-t-il.