Le Conseil national de l’Union Constitutionnelle ( UC) se réunira samedi prochain après huit ans d’hibernation sur fond de rébellion contre le Secrétaire général du parti, Mohamed Sajid.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du vendredi 1er juillet, que Sajid avait d’abord refusé de cautionner cette réunion avant de céder face à la pression de la majorité des membres du bureau politique.
Des sources de la direction parti indiquent que les dirigeants influents considèrent que «Sajid a échoué à tous les niveaux au cours de dix ans qu’il a passés à la tête de l’UC en gelant les activités des organes du parti y compris le bureau politique. Il a, en outre, exploité la situation politique pour négocier au nom du parti sa nomination en tant que seul ministre. Sans oublier l’échec du parti à constituer un groupe parlementaire durant ces deux mandats».
Ces mêmes sources, qui ont préféré gardé l’anonymat, indiquent que la majorité des membres du bureau politique ont signé une lettre dans laquelle ils l’accusent d’avoir commis des violations juridiques et éthiques. Du coup, ils lui demandent de ne pas se représenter «afin de ne pas subir un énième échec tout en lui rappelant ses défaites aux deux élections régionales en 2016 et en 2021».
Le quotidien Assabah, qui traite le même sujet, souligne que parmi les 1.070 membres du Conseil national qui avaient élu Mohamed Sajid à la tête de l’UC, seuls 170 seront présents à la réunion de samedi prochain. Plusieurs dirigeants du parti l’accusent de les avoir exclus des réunions du bureau politique et aujourd’hui du conseil national. C’est ainsi, ajoutent-ils, que plus de 90% des membres du parlement du parti n’ont pas été convoqués et que seuls 170 participeront à la réunion de samedi prochain.
D’ailleurs, ajoutent les mêmes sources, la plupart des membres du bureau politique ont subi les décisions unilatérales du secrétaire général à leur encontre et aux dépens des intérêts du parti. D’autres l’ont accusé de «refuser, à maintes reprises, d’appliquer les dispositions du statut du parti, de ne pas constituer une commission de candidature pendant les dernières élections et de disposer de l’argent consacré à ce scrutin sans se référer à la commission des finances du parti».