Soutenus par les autres partis d'opposition, le PAM a appelé vendredi alors que le débat relatif à la loi de finances de 2015 bat son plein à la chambre des conseillers, à la réduction de 20% des budgets d'investissement de certains ministères. Des fonds qui pourraient être attribués au développement des régions les plus pauvres. "Les dernières pluies ont montré une nouvelle fois que le pays marche à deux vitesses, entre des zones prospères et des régions qui vivent encore comme au Moyen Âge", a déclaré Hakim Benchamach, président du conseil national et numéro deux du PAM, déplorant le fait que le gouvernement n'adopte qu'une "stratégie de gestion de crise".
L'opposition, a ajouté le chef du groupe du PAM au sein de la Chambre des représentants, réclame par ailleurs le regroupement des comptes spéciaux des ministères en trois comptes destinés à la gestion des crises, à la réalisation de projets d'infrastructures pour les régions pauvres et au développement social de ces zones. "Les comptes spéciaux ont un excédent de 82 milliards de dirhams, outre les 30 milliards dépensés au titre de 2014", a souligné Hakim Benchamach. "Dans le cadre du projet de loi de finances, l'opposition a proposé des amendements, au nombre de 54... Seuls trois ont été acceptés par le gouvernement". A rappeler que le projet de loi de finances de 2015 doit être soumis mardi au vote en séance plénière à la chambre des conseillers avant une deuxième lecture par les députés du président Rachid Talbi Alami.