La Confédération démocratique du travail (CDT) a rejeté le contenu du projet de loi sur le droit de grève qui a été approuvé, mardi 24 décembre, par la Chambre des représentants. Le syndicat a appelé ses militants à organiser, dimanche 5 janvier 2025, des marches de protestation dans toutes les régions du royaume, rapporte Al Ahdath Al Maghribia du vendredi 27 décembre. Les dirigeants d’autres centrales syndicales ont décidé de se réunir pour trancher sur les démarches à entreprendre pour protester contre cette loi qu’ils considèrent comme restrictive.
La CDT a, dans un communiqué, «réitéré son refus du projet de loi car il maintient l’essence de la codification de l’interdiction et la restriction d’un droit garanti par la constitution et les conventions internationales. Ce projet constitue une atteinte systématique aux libertés syndicales et dénonce les dessous de la non approbation des conventions internationales essentielles». Du coup, la CDT appelle ses sections provinciales et locales à participer massivement aux marches régionales tout en se préparant pour la marche nationale et la grève générale.
De son côté, selon une source de l’Union marocaine du travail (UMT), le secrétariat général du syndicat se réunira incessamment pour prendre la décision appropriée face à l’approche unilatérale du gouvernement dans l’élaboration de ce projet. Et la même source de poursuivre: «Le syndicat va s’opposer à cette loi durant la discussion à la Chambre des conseillers afin de supprimer toutes les dispositions qui entravent l’exercice du droit de grève». Il y a quelques jours, l’UMT a exigé le retrait immédiat de ce projet du Parlement afin qu’il soit rediscuté sur la table du dialogue social.
D’un autre côté, le Front national pour la défense du droit de grève a organisé, mardi 17 décembre, un sit-in de protestation devant le Parlement, relaie Al Ahdath Al Maghribia. Dans un communiqué, le Front a appelé le gouvernement à «réviser son approche unilatérale qui s’appuie sur sa majorité parlementaire et à privilégier le consensus avec toutes les composantes et le parties concernées, étant donné l’importance de ce projet et son caractère social et fondamental dans la préservation des droits garantis par la constitution».