Les walis et gouverneurs des différentes régions du pays ont reçu une circulaire du ministère de l’Intérieur leur demandant de préciser leurs besoins en auxiliaires de l’autorité. «Il leur a été demandé de chiffrer leurs besoins afin d’accélérer les accréditations et de les intégrer dans le budget général du ministère, débloqué récemment par le ministère de l’Economie et des finances», lit-on dans le numéro de ce jeudi 7 avril d’Assabah.
Le ministère veut embaucher une armada de mokadems et chioukh pour se préparer à affronter les menaces terroristes auxquelles fait face le Maroc, ainsi que les prochaines élections législatives. Au total, le nombre de postes que compte créer le ministère est estimé à 2.500. «Le ministère de l’Intérieur compte beaucoup sur cette catégorie de fonctionnaires dont la présence est nécessaire à tous les niveaux de la vie quotidienne des citoyens», souligne le quotidien.
Pour accompagner ce recrutement massif, le ministère a alloué un important budget pour l’acquisition de 12.000 motos. «De même, les auxiliaires de l’autorité auront droit à des recharges téléphoniques mensuelles qui leur permettront de rester en contact avec leurs collègues», précise Assabah.
Par ailleurs, dans le cadre des actions sociales en faveur de cette catégorie de fonctionnaires, le ministère a conclu, avec une compagnie d’assurance, un contrat en vertu duquel les ayants droits des agents de moins de 70 ans, décédés dans l’exercice de leurs fonctions, seront indemnisés. De plus, les auxiliaires de l’autorité souffrant d’incapacité totale et définitive seront pris en charge.
Dès la diffusion de la circulaire, «bon nombre de responsables des affaires générales de certaines préfectures en ont profité pour embaucher leurs proches, appuyés dans leurs démarches par de hauts responsables», poursuit le journal. Des candidats ont donc envoyé une correspondance au ministère de l’Intérieur, le mettant en garde contre des dérapages dans le processus de sélection des candidats retenus.
Selon une source du journal, cette vague de recrutement a également d’autres motifs, dont la lutte contre des phénomènes sociaux tels que la construction anarchique, l’occupation des espaces et biens publics, les marchands ambulants.