Le Conseil de sécurité des Nations Unies a également exprimé sa reconnaissance à la contribution du Maroc visant à faire sortir la Libye de la crise.
Le Conseil a apporté son soutien au futur gouvernement libyen d'union nationale prévu par un accord conclu la semaine dernière, dans l'espoir de contrer la montée du groupe terroriste prétendu "Etat islamique" dans ce pays et d'y juguler l'émigration vers l'Europe.
Le Conseil a adopté à l'unanimité une résolution qui "salue la signature le 17 décembre de l'accord politique libyen de Skhirat (Maroc) prévoyant de former un gouvernement d'entente nationale" basé à Tripoli, et demande aux pays membres de l'aider à restaurer la stabilité en Libye.
L'ambassadeur britannique Matthew Rycroft, qui a présenté la résolution, a estimé que le Conseil donnait ainsi "un signe fort de son engagement en faveur de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de l'unité" du pays. Mais il a souligné que "ce n'est que le début d'un processus". Il a appelé les factions libyennes qui n'ont pas encore signé l'accord à "le soutenir et travailler avec le gouvernement d'union".
La résolution en outre "fait sien le communiqué" de la conférence internationale de Rome du 13 décembre qui reconnaît ce gouvernement comme "le seul gouvernement légitime de Libye" et il "se déclare résolu à appuyer (ce) gouvernement" dans ses efforts pour stabiliser le pays.
La résolution demande au Conseil de la Présidence, créé par l'accord inter-libyen, de "s'employer dans un délai de trente jours" à composer le nouveau gouvernement et à mettre en place les "dispositions de sécurité" nécessaires pour stabiliser la Libye.
Dès que ce gouvernement sera opérationnel, soulignent des diplomates, il pourra demander de l'aide pour combattre les jihadistes de Daech qui ont pris pied en Libye et pour juguler l'émigration vers l'Europe à partir de la Libye.