Les représentants des petits partis politiques se sont élevés contre la manière dont la subvention publique est répartie entre les organisations politiques. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte ainsi, dans son édition du mardi 1er septembre, que ces partis ont demandé au ministre de l’Intérieur, lors des réunions tenues la semaine dernière, de prioriser le principe de l’équité sur celui du nombre des sièges et des voix obtenues. Selon des sources qui ont assisté à ces réunions, les dirigeants des petits partis ont demandé au ministre de réviser les critères de distribution de la subvention publique. Des critères qu’ils considèrent comme injustes puisque 90% de cette aide de l’Etat est accaparée par 8 partis tandis que les 10% restants sont répartis sur les 20 autres formations.
Encore faut-il préciser, ajoutent-ils, que la Constitution ne fait pas de distinction entre les partis, mais évoque simplement leur rôle dans l’encadrement des citoyens. Du coup, les représentants de ces partis ont proposé au ministre que la répartition de cette subvention soit effectuée sur la base des cahiers des charges que les partis déposeront auprès du ministère de l’Intérieur. Selon certaines sources, le ministre Abdelouafi Laftit aurait prêté une grande attention aux revendications des petits partis.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que ces partis sont handicapés aussi bien par la carence de ressources financières que par les difficultés d’accès aux médias publics, qui exigent les mêmes critères quant aux sièges et aux voix. Ces revendications n’ont pas plu aux grands partis qui ont demandé au ministère de l’Intérieur de garder le même procédé de répartition de la subvention de l’Etat. Une demande qui a suscité l’ire des représentants des petits partis qui ont appelé le ministre à faire prévaloir le rôle des partis, conformément aux dispositions de la Constitution.
Dans sa réponse le ministre Laftit a rassuré ses interlocuteurs en affirmant «lutter pour l’égalité entre les partis politiques en soutenant leurs compétences, sans tenir compte du principe du nombre des voix et des sièges obtenus lors des élections». Il faut rappeler que les partis politiques bénéficient de cette aide pour encadrer les citoyens et consolider leur adhésion à la gestion des affaires publiques. L’aide accordée aux partis politiques est constituée d’une subvention annuelle et d’une participation au financement des campagnes électorales. Les comptes des partis politiques sont donc soumis à un audit de la Cour des comptes.