Les ministres du gouvernement El Othmani boudent le congrès du PJD

Abdel-Ilah Benkiran
	Chef du gouvernement du Maroc

Le secrétaire général du Parti justice et développement, Abdelilah Benkirane.. Brahim Taougar Le360

Revue de presseÀ la veille de son neuvième congrès national, le Parti de la justice et du développement (PJD) est à l’heure de l’autocritique, de vifs débats internes et de polémiques, dans l’optique de se reconnecter avec le paysage politique et de renforcer son positionnement sur l’échiquier national. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 24/03/2025 à 20h27

Le neuvième congrès national du Parti de la justice et du développement (PJD), prévu les 26 et 27 avril 2025 à Bouznika, sera marqué par l’absence des leaders du parti qui étaient ministres dans le gouvernement El Othmani.

Seront également absents des anciens présidents des collectivités locales, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du mardi 25 mars. Ces absents de marque auraient choisi de boycotter l’événement puisque «l’actuel secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, a refusé d’ouvrir le dossier de la réconciliation», indiquent des sources du quotidien.

Il est précisé que «Benkirane ne voulait pas que le congrès se transforme en une occasion d’échanges verbaux, d’accusations et de rejet de responsabilité entre les uns et les autres».

Pour s’en sortir, poursuit le quotidien, «Benkirane aurait promis aux membres du secrétariat général du parti de ne plus évoquer les conflits précédents, de ne pas glisser de messages aux anciens membres du secrétariat général qui formaient une équipe homogène avec l’ancien secrétaire général du parti, Saâd-Eddine El Othmani, et de tourner définitivement la page du tsunami des élections de septembre 2021».

L’objectif du Parti de la justice et du développement est «d’assurer la réussite du prochain congrès et de bien préparer les prochaines échéances électorales, en tirant les enseignements des erreurs de l’actuel Exécutif, dont les promesses se seraient évaporées», précisent les mêmes sources.

Cependant, ces sources font remarquer que «des polémiques ont été suscitées lorsque le leader du parti, Abdelali Hami-Eddine, a évoqué l’idée de l’autocritique, en se basant sur la référence politique et idéologique du parti, alors que Hassan Hoummourou estime que le débat autour de cette question n’est plus à l’ordre du jour. Ce dernier estime que la commission préparatoire du congrès l’avait déjà débattue et que les instances du parti, à savoir le secrétariat général et le conseil national, avaient déjà validé les projets de documents qui seront soumis au congrès national».

Dans ce sillage, «Mohamed Yatim a également plaidé en faveur de l’autocritique pour comprendre et trouver une explication objective aux résultats des élections du 8 septembre 2021». De même, «d’autres militants du parti ont plaidé en faveur de la réconciliation avec les mécontents, dont des ministres, et des démissionnaires, en vue de rallier à nouveau le parti afin de renforcer la cohésion de ses instances et de le moderniser pour promouvoir son retour en tête du peloton du paysage politique».

Par Mohamed Younssi
Le 24/03/2025 à 20h27

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