Les imams appelés à rester à l’écart des joutes électorales

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Revue de presseKiosque360. A l’approche de l’échéance électorale, un rappel de l’importance de la séparation du politique et du religieux s’imposait. D'autant que le PJD est accusé de faire des mosquées un espace de recrutement.

Le 07/08/2016 à 21h56

Les imams doivent rester neutres dans le cadre des élections du 7 octobre prochain. C’est en gros le contenu de la note envoyée, le 1er août, par Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des affaires islamiques, à l’ensemble des imams du pays. «Une véritable claque pour le PJD», indique Assabah qui rapporte l’information dans son numéro de ce lundi 8 août. «Cette note intervient suite à des rapports issus de sources proches du ministère de l’Intérieur», poursuit le quotidien.

Ces rapports révèlent que certains imams et prédicateurs ont commencé à manœuvrer pour renforcer le soutien électoral au PJD. «Ce dernier est accusé par des partis comme le PAM et l’USFP d’utiliser les mosquées du royaume pour leur campagne électorale et l'inscription des citoyens sur les listes électorales», précise le journal.

Dans sa note adressée aux délégués des différentes provinces du pays, le ministre appellent les imams et autres personnes en charge des mosquées du royaume à «éviter toute action, directe ou indirecte, de soutien ou de désavoeu, d'un quelconque candidat, parti politique ou syndicat». «Cette action a pour objectif de maintenir la neutralité des mosquées et de leurs imams», rapporte le journal.

Cependant, ceux qui souhaitent s’inscrire sur les listes électorales comme candidats ou pour soutenir un candidat ou un parti doivent en informer le ministère. «Ils doivent adresser une demande pour les relever de leurs fonctions au minimum un mois avant le début des candidatures», poursuit le quotidien.Cette démarche étant obligatoire, tout contrevenant est exposé à des sanctions, dont la première est la suspension de ses fonctions.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 07/08/2016 à 21h56