Intervenant dans le cadre des travaux de la 56e session de cette Commission, le directeur du développement social au ministère de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, Abdessamad Lamrani, a souligné que le Maroc a réalisé au cours des 15 dernières années de grands progrès aussi bien au niveau socio-économique que celui des libertés individuelles et des droits civics et politiques.
Ces réalisations, a-t-il expliqué, se sont traduites par l’augmentation de la croissance économique et une hausse significative de la richesse nationale et du niveau de vie de la population, de l’accès global à l’éducation primaire et l’élimination de la pauvreté extrême.
Toutefois, en dépit de ces progrès socio-économiques, des défis continuent de se poser, notamment l’intégration des jeunes au sein de la société, et la création de bonnes opportunités de travail pour la plus grande partie de la population, ainsi que le renforcement du développement durable, la réalisation de la justice sociale et l’élimination de la pauvreté sous toutes ses formes, a noté Abdessamad Lamrani.
Le modèle marocain
Afin de relever ces défis, a poursuivi le responsable marocain, le royaume a opté pour deux grandes orientations, à savoir, d’une part, le développement du modèle économique et la promotion de l’emploi et du développement durable, et d’autre part, le renforcement du développement humain et de la cohésion sociale et sectorielle.
Et d’expliquer, à cet égard, que la première orientation porte sur l’appui à la transformation structurelle du tissu économique et l’encouragement de l’investissement ; la promotion de l’emploi et de l’insertion professionnelle ; et le renforcement du développement durable et de la protection de l’environnement.
La seconde orientation concerne, quant à elle, une série de programmes et de politiques publiques, principalement l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) ; des programmes de renforcement des systèmes sociaux et de soutien à la famille, aux enfants et aux catégories vulnérables, outre le financement de politiques visant la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, et l’amélioration de la protection sociale.
Abdessamad Lamrani a ajouté qu’il s’agit aussi de poursuivre la mise en œuvre de la stratégie nationale d’immigration et d’asile afin de permettre aux migrants installés au Maroc de bénéficier de l’ensemble de leurs droits.
Un «rôle clé» pour relever les défis
Créée en 1946, la Commission du développement social est un organe technique de l'ECOSOC. Elle est chargée d'examiner chaque année des thèmes relatifs au développement social.
La session de cette année se tient sous le thème "Stratégies pour l'éradication de la pauvreté en vue d'un développement durable pour tous".
A l’ouverture lundi de cette 56e session de la Commission, la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Amina Mohammed, a déploré le fait que malgré des «réductions impressionnantes» de la pauvreté extrême dans le monde, cette baisse reste inégale entre les régions, à l'intérieur des pays et entre les différents groupes sociaux. Elle a, par conséquent, estimé que cette Commission a un «rôle clé» à jouer pour relever les défis liés à cette problématique.
L'objectif primordial de l’agenda 2030 de l’ONU, à savoir éradiquer la pauvreté sous toutes ses formes et dimensions, exige que tous les pays encouragent l'autonomisation et l’implication des personnes vivant dans la pauvreté et dans des situations de vulnérabilité, a-t-elle plaidé.