Les élues de la Nation qui ont fait leur entrée au parlement par la voie des listes nationales sont sur le qui-vive. Et pour cause. L’article 5 de la loi organique de la Chambre des représentants leur interdit formellement de briguer un second mandat en empruntant le même chemin. Du coup, depuis l’annonce de la date des prochaines élections législatives, elles sont entrées dans une course contre la montre pour modifier la loi.
Al Massae, dans son édition du 2 février, nous informe ainsi que les partis de la majorité gouvernementale s’apprêtent à présenter une proposition de loi pour modifier l’article 5 et faire sauter cet obstacle. Le journal indique que les députées ont d'ailleurs fait du forcing, notamment à travers le Groupe de travail des parlementaires
pour l'égalité, qui regroupe toutes les formations politiques, pour obtenir gain de cause.Dans ce combat, poursuit le quotidien, les femmes parlementaires peuvent compter sur le soutien du président de la première Chambre. Rachid Talbi Alami estime en effet que l’expérience de ces députées constitue une force pour tous les partis politiques.
Le quotidien indique que plusieurs femmes politiques revendiquent ce changement. Leur argument: dans un paysage qui connaît une faible participation des femmes, les partis politiques risquent de ne pas trouver de candidates à présenter aux prochaines élections. Elles ajoutent que plusieurs figures féminines ont acquis une grande expérience durant ce mandat, une expérience dont le Parlement a encore besoin.
En revanche, plusieurs voix s’élèvent d’ores et déjà contre la modification de cette loi. Les détracteurs estiment qu'il s'agit là d'une manière de contourner la loi pour baliser le terrain à la réélection des mêmes personnes. Le renouvellement des élites partisanes n’est qu’une chimère!
