Les différends entre PAMistes à nouveau devant la justice

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Revue de presseKiosque360. Le refus de la demande appelant à la tenue d’une session extraordinaire du conseil national du PAM a ravivé les tensions au sein du parti. Les opposants à l’actuelle direction comptent saisir la justice. Les détails.

Le 23/11/2020 à 18h13

Le Parti authenticité et modernité (PAM) n’arrive pas, semble-t-il, à contenir les différends organisationnels entre ses membres et à les gérer dans le cadre de la démocratie interne assurée par les instances compétentes du parti. En effet, le différend soulevé autour de la demande formulée pour la tenue d’une session extraordinaire du conseil national s’inscrit dans ce sens. Dès que la demande a été rejetée, les opposants à l’actuelle direction ont annoncé qu’ils envisagaient de saisir la justice à propos du rejet de leur demande de tenir une session extraordinaire du «Parlement du parti», rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mardi 24 novembre. Dans une correspondance adressée au parti, ces opposants regroupés au sein du mouvement réformateur, baptisé «Lamahid», ont sévèrement critiqué la direction du parti, l’accusant «de manque de sagesse et de connaissance des ABC de la culture démocratique et institutionnelle».

Cette montée au créneau du mouvement «Lamahid» vient en réaction au communiqué du bureau politique du PAM. Cette instance exécutive du parti avait estimé que la correspondance que lui avaient adressée trois parlementaires, vingt-cinq membres du conseil national et d’autres, était non conforme au niveau de la forme et au niveau du fond. Et, du coup, elle a été rejetée. Dans son rapport, la présidente du conseil national du PAM, poursuit le quotidien, a fait savoir que «le parti avait reçu une correspondance portant l’adresse de «Lamahid», mais qui ne comportait ni l’identité de l’expéditeur, ni les signataires, ni encore le nom de son responsable ou du moindre interlocuteur». Et le rapport de souligner que «la présidence du conseil national ne voit aucun inconvénient à la tenue d’une session ordinaire ou extraordinaire du Parlement du parti, à condition de respecter les dispositions du statut du parti, à travers une demande du secrétaire général ou du tiers des membres du conseil national».

Bien plus, ajoute le rapport, «la demande de tenir une session extraordinaire du conseil national se fait uniquement par les membres de cette instance et est appuyée par leur signature, leur région et leur adresse pour pouvoir les tenir au courant en cas de besoin». Ce qui n’a pas été respecté dans la demande en question, souligne le rapport. Autant dire que les relations entre les deux blocs sont au bras de fer.

Par Mohamed Younsi
Le 23/11/2020 à 18h13