Législatives 2016: la transhumance politique crée des tensions

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Revue de presseKiosque360. A la veille des échéances législatives du 7 octobre prochain, le phénomène du nomadisme politique crée la polémique.

Le 13/09/2016 à 23h55

Il est courant de voir des politiques changer de couleur partisane. Cependant, à quelques semaines des élections législatives du 7 octobre prochain, le phénomène du nomadisme politique s'amplifie, touchant même des leaders de partis, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans sa livraison de ce mercredi 14 septembre. Najib Ouazzani, fondateur et secrétaire général du parti Al Ahd, a ainsi subitement changé de couleur politique pour adhérer aux listes du PJD à El Hoceima, fief du parti d’Ilyas El Omari, pour contrer, dit-il, «attahakoum» (la mainmise, l'hégémonie) du Parti authenticité et modernité (PAM), indique le journal. D’autres candidats, poursuit Akhbar Al Yaoum, ont également décidé de changer de camp politique en raison du refus de leurs partis d’origine de les accréditer pour les prochaines échéances électorales. Il existe cependant, précise le quotidien, certains politiciens, parmi ces candidats, qui ont pris l’habitude de changer de partis. Et de citer l'exemple du sportif Mustapha Lakhssam, qui avait déjà côtoyé le RNI et le PAM, sans résultats probants. De même, Abdelouahab Rafiki, dit Abou Hafs, vient de quitter les rangs d’Al Nahda et Al Fadila pour rejoindre les fidèles d’Allal El Fassi (PI), avec lesquels il compte disputer les élections prochaines à Fès, au grand dam, souligne le journal, du leader du parti, Mohamed Khalidi, qui se dit premier initiateur de l’intégration des salafistes marocains. Les politologues soulignent que le nomadisme existe depuis la première expérience parlementaire marocaine et relèvent son impact sur les équilibres des forces politiques, au niveau des structures internes des partis et au niveau des électeurs, conclut le journal.

Par Mustapha Nouri
Le 13/09/2016 à 23h55