Le chef du groupe parlementaire istiqlalien, Noureddine Médiane, a plaidé au nom de son parti pour la légalisation de cette culture "dans l'objectif de mettre fin au trafic de drogue et d'encourager la médecine et la pharmacologie".
Il a sèchement répondu à Abdellah Bouanou, président du groupe du PJD lorsque celui-ci a mis en garde les "parties qui aiment vendre les illusions" en "politisant" la question et en souhaitant "doper tous les citoyens" via la légalisation du cannabis.
"C'est vous qui vendez les illusions, la légalisation du cannabis permettra de mettre fin au calvaire de 40.000 cultivateurs persécutés sur le plan judiciaire", a martelé l'élu istiqlalien rappelant que son parti avait déjà déposé une proposition de loi visant à mettre fin à la prohibition de cette culture.
Pour M. Bouanou une "légalisation de la culture du cannabis est impossible". Il est quasi certain que cette question constituera l'un des principaux sujets de débat lors de la campagne électorale des législatives du 7 octobre, selon les observateurs.
A noter que la consommation des drogues et la lutte contre ce "phénomène" étaient ce mardi au centre de plusieurs questions adressées au ministre de la Santé Houssaine Louardi. Ce dernier a affirmé qu'une récente étude a montré que l'intoxication à l'alcool et aux stupéfiants chez les jeunes âgés de plus de 15 ans variait respectivement de 2% à 3%. "Malheureusement, le pays n'est doté que de huit centres médicaux de désintoxication", a regretté le ministre.