Le leader du Mouvement populaire (MP) et vice-président de la chambre des conseillers, Mehdi Atmoun, a été condamné, jeudi, à une peine de trois ans de réclusion criminelle, assortie d’une amende de trente mille dirhams.
Il était poursuivi, en compagnie de neuf autres accusés, dont des techniciens de la commune, des entrepreneurs et des fonctionnaires, pour «détournement et dilapidation de deniers publics», par la chambre criminelle près la cour d’appel de Casablanca chargée des crimes financiers. Cette affaire, qui avait défrayé la chronique, concerne la gouvernance locale de la commune urbaine de Khouribga, (2003-2009), rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 16 et 17 septembre.
Dans les détails du verdict rendu, jeudi en première instance, «deux accusés ont été condamnés à deux ans de prison ferme et une amende de 20.000 dirhams, trois autres se sont vus infliger une peine d’une année de prison ferme, assortie d’une amende de dix-mille dirhams, deux autres mis en cause ont été sanctionnés par six mois de prison ferme et une amende de 500 dirhams et le dernier accusé a été condamné par contumace à une année de prison ferme», indiquent les sources du quotidien.
L’ensemble des mis en cause dans cette affaire, qui remonte à l’année 2009, ont été poursuivis en état de liberté provisoire par le procureur général du Roi près la cour d’appel de Casablanca, sur la base d’un rapport de la Cour régionale des comptes qui avait épinglé la gestion de la commune urbaine de Khouribga. L’enquête a alors été confiée à la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), rappellent les sources du quotidien.
D’après les mêmes sources, qui citent le rapport de la cour régionale des comptes, «plusieurs bons de commande d’un montant de 536.730,00 dirhams ont été offerts à une seule entreprise dirigée par un membre de la commune».
De même, ajoute la source, «un marché d’une enveloppe budgétaire de 898.650,00 dirhams, portant sur des équipements électriques, a été émaillé de moult dysfonctionnements, allant jusqu’à payer l’entreprise pour des travaux qui n’ont été réalisés que sur papier». Des dysfonctionnements en cascade dans la gestion de cette commune urbaine.