Le PJD continue d'être secoué par les scandales sexuels de ses dirigeants, qu’ils soient responsables centraux ou régionaux. Cette fois, le secrétaire provincial du parti à Salé, Hicham El Hassani, est tombé dans le piège du «chantage sexuel» via internet. Le dirigeant islamiste a fait connaissance avec une fille sur un site de rencontre. Au cours de leur conversation, cette dernière s’est dénudée devant sa webcam tout en lui demandant de faire de même. Sans hésitation, le dirigeant PJDiste s’est dévêtu, lui aussi, tout en lui montrant son pénis à travers la caméra de son téléphone portable. Quelques temps après, il a reçu un SMS envoyé par une personne qui lui demandait de payer 120.000 dirhams, faute de quoi elle diffuserait les vidéos compromettantes dont il est devenu le héros malgré lui.
Des proches d’EL Hassani affirment que les images sont truquées et qu’il s’agit tout simplement d’un montage pour lui extorquer de l’argent. Finalement, l’intéressé s’est présenté au huitième arrondissement de police de Salé pour porter plainte contre deux personnes qu’il accuse de sextorsion. L’histoire aurait commencé par des échanges érotiques sur un site porno et s’est terminée par la prise d’images du dirigeant islamiste dans des positions embarrassantes.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mardi 11 juin, que la police a ouvert une enquête judiciaire après avoir consulté la mémoire du téléphone portable du secrétaire provincial du PJD. Ce dernier aurait confié à ses proches qu’une «bande qui suivait ses pages sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram et IMO) avait exploité ses photos pour essayer de l’arnaquer en procédant au montage de ces images. Par la suite, ces personnes lui ont envoyé un message dans lequel elles lui réclament de l’argent en le menaçant de diffuser la scène filmée par vidéo».
Il faut rappeler que Hicham El Hassani n’est pas le seul des dirigeants islamistes à être tombé dans le piège des scandales sexuels. Avant lui, Fatima Nejjar et Omar Benhammad, deux dirigeants du MUR, l’aile idéologique du PJD, ont été surpris par la police en flagrant délit d’adultère. Auparavant, un dirigeant local du PJD à Fès avait surpris son collègue islamiste en pleins ébats sexuels avec sa femme dans sa propre maison. Selon la presse locale, le mari aurait assené un coup de couteau à l’amant de sa femme avant que la police n’intervienne pour arrêter les deux amants et les présenter à la justice pour «débauche et adultère ». A Berkane, c’est un retraité et candidat islamiste aux communales de 2015 qui a été arrêté en flagrant délit alors qu’il emmenait un mineur de 13 ans pour abuser sexuellement de lui.
Le PJD a été également ébranlé par les aventures amoureuses de certains de ses dirigeants, comme la relation amoureuse qui s’est tissée entre l’ex-ministre El Habib Choubani et sa collègue dans le gouvernement Benkirane, Soumia Benkhaldoun. Le «couple gouvernemental» a dû démissionner, mais l'idylle a été ponctuée par un voyage de noces, après que la femme a divorcé de son premier mari, qu’elle a épousé il y a… 30 ans. Le ministre du travail (PJD), Mohamed Yatim, est, lui, tombé amoureux de sa kinésithérapeute, qui venait le soigner chez lui quand il s’est fracturé une jambe. Cette amourette a fait le tour des rédactions et a lourdement affecté le parti islamiste avant que le ministre et dirigeant du PJD, Mustapha Ramid, ne joue le pompier pour éteindre le feu des critiques qui fusaient de toute part. Il a, ainsi, affirmé que la kinésithérapeute était la fiancée du ministre Yatim et qu’il avait lui-même assisté à la cérémonie. Là aussi, le ministre amoureux a divorcé de sa femme, avec laquelle il a vécu pendant des dizaines d’années. Quant à l’autre dirigeant islamiste, Abdelali Hamieddine, il a été impliqué dans une affaire de mariage coutumier entre l’animateur de la télévision Al Jazeera, Ahmed Mansour, et une militante du PJD.