Le PJD dit non à la généralisation du bac français

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Revue de presseKiosque360. Le PJD dénonce le projet généralisation du baccalauréat français à l'horizon 2016. Le ministre de tutelle, Rachid Belmokhtar fera-t-il marche arrière ?

Le 09/03/2014 à 23h10

Le PJD dit non à la généralisation du baccalauréat français dans l'enseignement public, révèle Akhbar Al Yaoum dans sa livraison de ce lundi 10 mars. A en croire le journal, le parti de la lampe aurait délégué à son bras syndical, l’Union nationale des travailleurs marocains, la mission de bloquer ce projet mené par le ministère de l’Education nationale. Toujours selon la même source, l’UNMT aurait qualifié cette initiative du département de Rachid Belmokhtar comme étant "une grave violation de la souveraineté nationale" et "une humiliation à la langue arabe".Pour rappel, la généralisation du bac français a été conclue dans le cadre d'une convention de partenariat entre la France et le Maroc conclue lors de la visite, fin février, du ministre français de l'Education nationale, Vincent Peillon, à Rabat. Le PJD a été le premier à réagir. Le groupe parlementaire s'est saisi de la question notamment en qui concerne la constitutionnalité de la convention. C'est dire que le parti du chef du gouvernement semble être sérieusement interpellé par cette question.

A en croire Akhbar Al Yaoum, ce projet de généralisation du bac sera confrontée par tous les moyens possibles, faisant référence au débat sur l'introduction de la Darija au niveau de l'enseignement primaire. Pour le journal, un telle décision ne fera que participer à la discrimination entre les élèves, mettant le point sur l’importance de" développer le baccalauréat marocain au lieu de l’affaiblir "puisque" la langue des sciences et du savoir aujourd’hui n’est pas le français". Le problème ne réside pas dans l’option internationale, mais dans la langue d’enseignement. Quelle sera la réaction de Rachid Belmokhtar face à la pression du PJD, chef de file du gouvernement ? Toujours est-il que cela plus d'un demi-siècle que l'on fait de la langue une question idéologique, ce qui bloque tous les débats concernant la langue d'enseignement et, pour l'instant, tout espoir d'une réforme axée sur la qualité et non biaisée par les susceptibilités de chacun. La question de l'enseignement est une question citoyenne, une véritable responsabilité, de taille, qui se doit d'être menée de façon rationnelle. Elle engage la jeunesse et les futures générations, qui ont droit à un enseignement apte à leur donner tous les outils aptes à leur accomplissement. Les langues font partie de ses outils. Peut-être serait-il temps de se remettre à les conjuguer au pluriel pour sortir de ce marasme.

Par Meriama Moutik
Le 09/03/2014 à 23h10