Après avoir renouvelé ses instances dirigeantes et élu son secrétaire général, à l’issue de son dix-septième congrès national, le parti de l’Istiqlal (PI) tourne son regard vers le gouvernement.
Le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition de ce week-end des 14 et 15 octobre, estime que le doyen des partis politiques marocains serait le premier à rejoindre l’Exécutif au cas où un remaniement ministériel avait lieu, suite au verdict de la Cour des comptes au sujet des projets de la ville d’Al Hoceima «Manarate Al Moutawassite».
Le quotidien avance cette hypothèse en se basant sur les dernières déclarations du nouveau secrétaire général du parti de la Balance, Nizar Baraka. En effet, le numéro un du parti, fondé par Allal El Fassi, a appelé les militants du parti et ses cadres «à ouvrir une nouvelle page avec le gouvernement de Saâd-Eddine El Othmani, à ne plus s’attaquer aux membres de l’Exécutif, à respecter les différentes composantes de la scène politique marocaine, à ne plus verser dans les polémiques et à éviter de tenir des discours populistes».
De même, poursuit le quotidien, Nizar Baraka a appelé «toutes les structures du parti et ses parlementaires à opter pour une nouvelle approche politique, basée sur le respect mutuel, et à œuvrer pour redorer le blason de l’action politique, étouffée par les pratiques de certains acteurs».
Par cette approche, le nouveau secrétaire général du parti de l’Istiqlal semble vouloir tourner définitivement la page de son prédécesseur, Hamid Chabat, auquel il faisait apparemment allusion. Enfin, le quotidien ajoute que la passation de pouvoir entre les deux hommes aurait eu lieu mercredi, lors d’une réunion tenue à huis clos au siège du parti à Rabat.