Le procureur général du roi près de la cour d’appel de Marrakech a lancé des poursuites judiciaires contre l’ex-président du conseil de la région de Marrakech-Safi, Ahmed Touizi, pour dilapidation de deniers publics, falsification et destruction de documents officiels.
Le parquet a saisi, jeudi dernier, le juge d’instruction du dossier du parlementaire, secrétaire général de la chambre des conseillers, tout en ordonnant la saisie de son passeport et son placement sous contrôle judiciaire. Le prévenu a toutefois nié qu’une quelconque décision a été prise à son encontre tout en clamant son innocence.
En parallèle, la BNPJ a convoqué le plaignant, représenté par le président de l’Association de défense des droits de l’homme à Marrakech, Abdelilah Tatouche, pour entendre sa version. Dans sa plainte, ladite association accuse l’ex-président de la commune d’Aït Ourir d’être impliqué dans la destruction et la falsification de documents officiels, de conclure des transactions illégales et d’ouvrir des comptes bancaires personnels pour le recouvrement des recettes de la commune.
Le quotidien Al Massae rapporte dans son édition du vendredi 21 décembre, que la commune a conclu plusieurs marchés entre 2009 et 2012 sans que le responsable des achats n’ait fourni les pièces justificatives, notamment les bons de livraison. La plainte fait valoir que l’élaboration de relevés définitifs avant l’accomplissement des prestations pourrait être considérée comme une falsification des documents officiels. Par ailleurs, le rapport de la cour des comptes de 2013 a révélé que la commune s’est prononcée sur deux marchés publics avant la date de la réunion de la commission d’ouverture des plis et sans l’approbation de l’autorité de tutelle.
Le même rapport indique que plusieurs bons de livraison ont été libellés avant la date de l’approbation de deux marchés publics et ce en violation du principe de libre concurrence. Pourtant, la loi stipule que les marchés de travaux, de fournitures ou de services ne sont considérés comme valides et définitifs qu’après l’approbation de l’autorité de tutelle.