Cette proposition de loi va être déposée prochainement par le parti du Tracteur, comme annoncé par le nouveau secrétaire général du PAM, Ilyas El Omari.
"On va proposer une loi qui impose que le chef du gouvernement ne soit pas le leader du parti politique qui aurait remporté les élections", a déclaré le S.G du PAM.
"Nous voulons que le chef du gouvernement consacre tout son temps à là gestion des affaires publiques, car le cumul de fonctions, actuellement en cours, crée un amalgame, le chef du gouvernement étant celui de tous les citoyens", a-t-il expliqué en écartant implicitement le fait d'être nommé chef du gouvernement en cas de victoire de son parti lors des élections législatives.
A rappeler que la Constitution actuelle dispose que le roi nomme le chef du gouvernement au sein du parti qui remporte les élections. La proposition de Omari laisse le choix au souverain de nommer soit le leader du parti vainqueur soit un autre militant appartenant à ce même parti politique.
Mais l'usage politique fait que généralement les chefs de gouvernement sont désignés parmi les leaders politiques.
Contacté par LE360, un professeur du droit constitutionnel estime que si la proposition de loi du PAM est adoptée au Parlement, elle serait rejetée par le Conseil constitutionnel pour non conformité avec la loi suprême, celle-ci garantissant et protégeant les droits individuels.