La représentation féminine au sein du nouveau Parlement a connu une grande avancée, par rapport au mandat précédent. Ceci, puisque le nombre de femmes qui y siègeront, à l’issue des législatives du 7 octobre, a atteint quatre-vingts élues, dont vingt sont issues des listes des jeunes et des listes locales, fait savoir le quotidien Assabah dans sa livraison de ce mercredi 12 octobre. Le ministère de l’Intérieur déclare ainsi que soixante nouvelles députées du PJD (18 sièges), du PAM (14 sièges), du PI (7 sièges), du RNI (6 sièges), du MP (5 sièges), de l’USFP (4 sièges), du PPS (3 sièges) et de l’UC (3 sièges), rejoindront donc l'Hémicycle. Mais la plus grande victoire, ajoute Assabah, reste l’élection de neuf femmes candidates dans les listes locales, des femmes qui se sont battues dans leurs circonscriptions et ont obtenu leurs sièges à la Chambre des députés. Ainsi en est-il de cinq candidates du PAM, en l’occurrence Fatima Zahra Mansouri et Jamila Afif à Marrakech, Asmae Chaabi à Essaouira, Wiaam Lmharchi à Ouazzane et Amal Boukir, qui a tenu tête à l’un des ténors du Mouvement de l’Unité et de la Réforme (MUR) à Larache, note le journal. Côté PJD, trois élues ont pu relever le pari, à savoir Azzouha Laârrak d’Oued Eddahab, Nouzha El Ouafi et Amina El Ouafi à Casablanca, ainsi que M'barka Bouaida qui a mené, à Goulmim, un combat infernal contre le socialiste Abdelwahab Belfkih. Khadija Rebbah, l’une des figures du mouvement féministe, se dit cependant déçue et souligne que ce taux de 20 % n’est pas à la hauteur des aspirations du mouvement féministe marocain qui lutte depuis plus de deux décennies pour la parité, rapporte le journal.
Par Mustapha Nouri
Le 11/10/2016 à 21h15
