Le Mouvement populaire pourrait dire «non» à Benkirane

Si le Conseil national du Mouvement populaire (MP) était majoritairement d’accord sur la participation au nouveau gouvernement Benkirane, son Bureau politique demeure toujours indécis à ce sujet, liant ainsi son sort à celui du Rassemblement national des indépendants (RNI) et de l’Union constitutionnelle, toujours en dures négociations quant aux conditions de cette participation, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce jeudi 3 novembre. Selon une source du Bureau politique du parti de Mohand Laenser, citée par le journal, le MP a préféré lier sa participation au prochain gouvernement Benkirane à la présence du RNI, estimant qu’il s’agit d’«alliances naturelles», dans une allusion à l’harmonie «idéologique et programmatique» des partis libéraux et au groupement politique baptisé «G8». La même source, ajoute le journal, affirme que cette liaison avec le RNI ne doit pas surprendre outre mesure, puisque le parti haraki veut surtout être sûr de la tendance générale du gouvernement, notamment la participation ou non du RNI et de l’UC, bien que ces deux partis, chapeautés par Aziz Akhannouch et Mohamed Sajid, n’aient pas consulté le Mouvement populaire au sujet de leur alliance parlementaire. Et Al Ahdath d’indiquer que le SG du MP, Mohand Laenser, qui a rencontré, dimanche dernier, Abdelilah Benkirane, n’a toujours pas exprimé la position définitive de son parti, au moment où plusieurs observateurs favorisent la piste du retournement contre l’accord du Parlement haraki (le Conseil national). La Direction du MP, conclut le journal, profiterait ainsi du mandat accordé au Bureau politique qui, à son tour, a mandaté son SG, Mohand Laenser, pour gérer cette période difficile.