Pour mettre un terme au phénomène de la multiplication des intoxications alimentaires collectives et leurs conséquences désastreuses sur la santé des consommateurs, le ministère de l’Intérieur vient de mettre en place tout un programme.
Il s’agit de la création de 130 Bureaux communaux d’hygiène (BCH), au niveau des différentes collectivités territoriales, avec une enveloppe budgétaire de 1,04 milliard de dirhams.
Selon Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 19 novembre, «1.244 communes relevant de 53 préfectures et provinces bénéficieront de ce programme, financé à 50% par les services compétents du ministère de l’Intérieur».
Le quotidien précise que «ces Bureaux communaux d’hygiène (BCH) seront dotés de 260 médecins, 130 vétérinaires, 260 infirmiers et 260 techniciens de santé».
Pour pourvoir ces postes, des concours de recrutement de cadres seront organisés par les services compétents du ministère de l’Intérieur, ont indiqué des sources informées interrogées par Al Ahdath Al Maghribia.
Ce programme, a expliqué le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, dans une réponse à une question écrite du groupe parlementaire du Mouvement populaire (MP, opposition) à la Chambre des représentants, s’articule autour de l’inspection et du contrôle de l’hygiène alimentaire, afin de «maîtriser la sécurité sanitaire des aliments et de garantir la sécurité des consommateurs».
Abdelouafi Laftit a aussi précisé que «les Bureaux communaux d’hygiène agissent dans le cadre des prérogatives accordées aux conseils communaux et à leur président, dans le cadre de leur compétence en matière de salubrité publique, pour assurer un contrôle continu et permanent des produits alimentaires et des boissons exposés à la vente dans les cafés, les restaurants et les snacks, du personnel qui y exerce, ainsi que l’amélioration des conditions sanitaires dans les périmètres territoriaux des communes».
Le contrôle, qui vise une bonne application des normes et réglementations de l’hygiène, touche aussi les conditions de stockage et les circuits de refroidissement, ainsi que les moyens de transport, a précisé Al Ahdath Al Maghribia qui rappelle que, dans le Royaume, «les intoxications alimentaires représentent 17% de l’ensemble des cas d’intoxication enregistrés à l’échelle nationale, qui oscillent entre 1.000 et 1.600 cas par an».