Des éléments de la sécurité publique déployés aux alentours du préside occupé de Sebta ont empêché, ce mercredi 28 décembre, une tentative de traversée vers cette ville. Un bateau pneumatique transportait, en effet, 26 migrants subsahariens. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du jeudi 29 décembre, que la zone limitrophe à la ville occupée connaît une importante arrivée de candidats à l’immigration illégale. Certains y parviennent à la nage, d’autres optent pour des embarcations, tandis que des aventuriers n’hésitent pas à prendre d’assaut les clôtures qui protègent la ville occupée de Sebta.
Cette tentative de passer de l’autre côté de la barrière survient au moment où les autorités judiciaires espagnoles ont classé, de façon officielle, l’enquête sur la mort de 23 migrants lors de la prise d’assaut des clôtures de Melilla, l’été dernier. La justice espagnole a ainsi dédouané les autorités marocaines et espagnoles de toute responsabilité dans cette tragédie, affirmant que ces migrants avaient péri dans des bousculades. Dans un bilan annuel fourni par les services de sécurité, le Maroc a arrêté près de 33.000 migrants irréguliers de différentes nationalités qui tentaient d’entrer en Espagne ou dans les deux présides occupés. Au même moment, la police marocaine a interpellé des dizaines d’intermédiaires et de passeurs qui s’activaient dans l’immigration clandestine.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que les services de la DGSN chargés de la lutte contre les réseaux d’immigration clandestine ont arrêté 32.733 candidats, parmi lesquels on dénombre 28.146 nationalités différentes. Ce bilan comprend aussi l’interpellation de 566 passeurs et intermédiaires, ainsi que la saisie de 832 pièces d’identité falsifiées, 193 embarcations, 156 hors-bord et 61 véhicules qui ont été utilisés dans des opérations d’immigration illégale. Il faut rappeler que la coordination entre le Maroc et l’Espagne dans le domaine de la lutte contre l’immigration clandestine a permis de tripler le nombre des arrestations par rapport à l’année précédente. Ainsi, l’amélioration des relations entre les deux pays a facilité l’action commune dans le domaine de la lutte contre le crime organisé transfrontalier.