C’est officiel, le Maroc annule sa contribution financière volontaire à la mission de la Minurso, suite aux agissements hostiles du SG de l’ONU, Ban Ki-moon et à sa prise de position au sujet de la marocanité du Sahara.
Cette mesure de rétorsion, selon un communiqué diffusé hier mardi 15 mars par le ministère des Affaires étrangères, figure parmi tant d’autres mesures visant une «réduction significative, dans les jours qui viennent, d’une grande partie de la composante civile et plus particulièrement le segment politique de la Minurso».
S’agissant du volet financier, il faut noter que le royaume contribue annuellement à hauteur de 20 millions DH au fonctionnement de la Minurso. Cette somme englobe les frais de 421 employés de la mission de l'ONU au Sahara, dont près de 149 militaires.
Une somme notable octroyée volontairement par le royaume et qui se répartit sur plusieurs volets notamment l’hébergement (hôtels classés), la nourriture dans les villes sahariennes où le personnel de la Minurso, civil et militaire compris, est stationné : Laâyoune, Dakhla, Boujdour et Smara.
Contacté par le360, une source proche de la partie marocaine chargée de la coordination avec la Minurso, a indiqué sous le couvert de l’anonymat que «la mission de l’ONU au Sahara reste l’une des plus choyées au monde».
Selon une indiscrétion, les casques bleus déployés au Sahara pousseraient le bouchon jusqu’à utiliser «l’eau minérale pour les besoins de toilettes» !
On vous fait l’économie des privilèges qui leur sont consentis dans les hôtels classés, dont le « All inclusive » (formule idéale pour garantir des séjours agréables aux vacanciers).
On vous fait également grâce des locaux offerts gracieusement à la Mission de l’ONU au Sahara, notamment à Laâyoune, quartier Al Massira, où se trouve le quartier général de la Minurso (ancienne école publique).
En somme, une contribution conséquente et dont le retrait ne manquera pas de se faire ressentir chez le personnel de la Minurso.
Il faut préciser toutefois que l’annulation de cette contribution ne signifie nullement la fin de la mission des casques bleus, qui contribuera à veiller au respect de l’accord de cessez-le-feu conclu le 15 octobre 1991.