Le roi Mohammed VI a adressé aux participants du 3e sommet arabo-africain, organisé au Koweït, un message dans lequel il a dénoncé le terrorisme dans la région sahélo-saharienne, un fléau qui menace d'autres pays de la région. Le message royal a en outre plaidé pour le renforcement de la coopération maroco-africaine. Dans ce message lu par le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, le souverain affirme que la "région du Sahel et du Sahara est devenue un terrain fertile des groupes terroristes et extrémistes". Pour rappel, Benkirane s'est rendu mardi au Koweït pour représenter le Maroc à cette conférence.
L'Afrique est au centre de la coopération du Maroc avec l'étranger, a mis en exergue le message royal. "Le Maroc place le continent africain, où est ancrée l'une de ses racines profondes, au coeur de sa politique extérieure", a souligné le souverain. Le roi a évoqué le cas du Mali où la coopération internationale à laquelle le Maroc a activement participé a pu pacifier ce pays où des résistances djihadistes et extrémistes s'activent dans le nord via des aides venant du nord frontalier. "Le Maroc s'engage à déployer tous les efforts nécessaires pour soutenir les démarches engagées par le Mali afin de consolider la paix", a affirmé le roi. A propos du Maghreb dont l'intégration est bloquée par l'entêtement de l'Algérie vis-à-vis de l'intégrité territoriale du royaume, le souverain a regretté "l'état d'immobilisme institutionnel que traverse l'Union du Maghreb Arabe" (UMA).
Le message du souverain a également insisté sur la nécessité de renforcer les relations entre le monde arabe et l'Afrique, notant à cet égard que le Maroc "s'est inscrit pleinement et sérieusement dans une démarche intégrée pour revitaliser le partenariat arabo-africain". Le roi du Maroc a salué à cette occasion la position de l'Afrique à l'égard de la cause palestinienne. "Nous ne pouvons que saluer la position constante des Etats africains à l'égard de la cause juste palestinienne", a déclaré le souverain qui préside le Comité islamique d'Al Qods. Enfin, le cas de la Syrie n'a pas été omis, le roi Mohammed VI ayant assuré que le Maroc "n'épargnera aucun effort pour apporter son concours en vue d'amener toutes les parties à une transition politique".
