Alors que la crise du Golfe bat son plein, et que les agressions israéliennes contre Al Qods s’intensifient, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita appelle les pays arabes à plus de vigilance pour faire face aux multiples tentatives visant à déstabiliser et diviser la région arabe. C’est ce que rapporte le quotidien Al Ahdath al Maghribia dans son édition de ce week-end des 29 et 30 juillet.
Selon le journal, Nasser Bourita s’exprimait lors d’une session extraordinaire des ministres des Affaires étrangères des pays de la Ligue arabe, réunie jeudi au Caire. Une réunion qui a é consacrée à l’examen des dernières agressions israéliennes contre la ville occupée d’Al Qods et la mosquée d’Al-Aqsa.
Selon le ministre, «l'escalade dangereuse que connaissent les Lieux saints et les territoires palestiniens, suite aux pratiques israéliennes qui profitent de l'absence d'une solution politique à la crise palestinienne, requiert une réponse rapide de la communauté internationale à même de relancer le processus de paix palestino-israélien». Et ce, à travers de nouvelles négociations sérieuses, sur la base de la solution à deux Etats, de l'initiative arabe de paix et des résolutions de la légalité internationale.
Nasser Bourita a incité par la même occasion les pays arabes à mettre de côté leurs différends et leurs problèmes et «à s'engager dans cette action de manière agissante, plaidant pour davantage de vigilance pour ne pas tomber dans les pièges visant à fragmenter le monde arabe et attenter à ses sacralités».
Le ministre ne s’est pas arrêté à ce stade, il a également attiré l’attention sur l’urgence de la situation. En ce sens, affirme-t-il, «la poursuite par Israël de ses pratiques qui ne respectent nullement ses engagements vis-à-vis de la communauté internationale, notamment la politique de colonisation et ce, en dépit d'une résolution prise par le Conseil de sécurité dans ce sens, témoigne de l'urgence d'une action internationale à même d'épargner à la région le risque d'explosion et de conduire les deux parties à la paix et la sécurité ». Et cela, à travers la proclamation d'un Etat palestinien, dans les frontières du 4 juin 1967, avec Al Qods Est comme capitale.
Face à cette situation, rappelle le ministre, le roi Mohammed VI, président du Comité d'Al Qods, a adressé une lettre au Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, l'appelant à agir pour amener Israël à annuler les mesures qu'elle a prises afin de changer le statu quo, a rappelé le ministre, réitérant le refus du Maroc de porter atteinte au caractère historique et légal d'Al Qods Acharif.
Le ministre a, par ailleurs, tenu à saluer la résistance des Palestiniens, qui a contraint Israël à renoncer aux dernières mesures prises, et l'attachement des Maqdissis à leurs droits historiques et politiques dans la ville d'Al Qods. Il a réaffirmé, en même temps, la nécessité de poursuivre la pression collective pour retourner à la situation d'avant le 14 juillet 2017 et garantir la liberté d'accès des Maqdissis aux différentes dépendances d'Al Aqsa.









