La loi relative aux peines alternatives au profit de certaines catégories de détenus dans les prisons marocaines entrera bientôt en vigueur. Le principal corollaire de l’application de ladite loi réside essentiellement dans l’usage des bracelets électroniques qui feront bientôt leur entrée dans l’arsenal carcéral au Maroc. Or, ceci ne sera pas sans conséquences sécuritaires collatérales sur les données personnelles des Marocains.
A cet effet, le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, travaille en coordination avec Abdellatif Hammouchi, directeur général de la sûreté nationale et de la surveillance du territoire (DGSN-DGST), rapporte le quotidien Assabah dans son édition du vendredi 27 octobre. Elle s’explique par la nécessité de protéger les données personnelles des citoyens au cas où le marché des bracelets électroniques serait attribué à l’une des nombreuses sociétés étrangères qui ont soumissionné à l’appel d’offres.
Selon les sources d’Assabah, 16 sociétés, étrangères pour la plupart, sont dans les starting-blocks. On y retrouve des sociétés américaines, canadiennes et européennes. Des rumeurs font même état de l’entrée en lice de certaines sociétés israéliennes.
C’est la sensibilité de la haute technologie utilisée pour mettre en fonction les bracelets électroniques, forcément reliés à une imposante base de données utilisée localement, et sous haute protection, par la DGSN qui a poussé les autorités marocaines à mettre sur pied tous les garde-fou visant à protéger les données personnelles des citoyens, et ce en collaboration avec la société la mieux-disant à laquelle sera attribué ce marché.
Une société marocaine disposant d’importants moyens technologiques qui l’habilitent à entrer en concurrence avec les sociétés étrangères est également en lice, tout en étant adossée à des partenaires étrangers pour la fourniture et la gestion technique des bracelets.