Depuis l’indépendance, en 1940, Libanais et Syriens circulaient librement à la frontière séparant les deux pays. Le Liban vient de mettre fin à cette liberté en instaurant six types de visas pour tourisme, affaires, études, transit, raisons médicales et courte durée. Le but: réguler le flux des réfugiés syriens, au nombre d’un million aujourd’hui au Liban, qui remporte la palme mondiale de la plus forte concentration de réfugiés par habitant. Une mesure qui crée cependant le désespoir, aussi bien parmi les réfugiés syriens installés au Liban que parmi les Syriens qui espéraient fuir la guerre. «Nous respectons nos obligations internationales, nous n'expulserons personne et il y a aura des exceptions humanitaires (…) Mais il est grand temps de réguler l'entrée des Syriens (…) Leur présence entraîne un lourd fardeau sécuritaire, économique et social, une pression que les infrastructures ne peuvent plus supporter», a déclaré à ce propos Khalil Jebara, conseiller du ministre de l'Intérieur du Liban.
Par Bouthaina Azami
Le 06/01/2015 à 09h00