Le débat sur la légalisation de la culture du kif a le vent en poupe alors que jusqu'à un passé récent l'évocation de ce mot en politique était prohibé, voire impossible. Le PAM a osé en proposant sa légalisation du moins pour des fins thérapeutiques et peut-être pour des considérations politiques. Assabah à paraître ce mercredi 4 décembre nous apprend que plusieurs partis ont brandi la carte de la légalisation de cette culture dans l'objectif de récolter du soutien pour leurs candidats aux prochaines élections. "Cette tactique vise à "contrecarrer la marge de manoeuvre qu'exploitaient les autorités locales par le passé pour tracer les cartes électorales dans certaines circonscriptions où le kif est répandu". Ces partis, rapporte Assabah, considèrent "que l'évocation de ce dossier au moment où ont été annoncées les échéances électorales municipales a suscité un désarroi chez certains élus qui redoutent que les autorités n'exploitent ce projet de légalisation dans le but de maitriser d'ores et déjà le jeu des prochaines élections".
Le kif suscite débat sans précédent
Al Massae, pour sa part, est allé plus loin pour dire que Mustapha Bakkoury, secrétaire général du PAM, "plaide pour la légalisation et la consommation du kif puisqu'il constitue, selon ce dirigeant, un remède thérapeutique au Canada et aux Etats-Unis". Selon le quotidien, Bakkoury estime que le "sujet est épineux car à supposer que le kif peut apaiser quelques maladies, on ne peut d'un autre côté ignorer qu'il est néfaste pour la santé".
Annahar écrit de son côté qu'on est devant un débat au Parlement sans précédent. Les partisans de cet échange de points de vues, ajoute le journal, estiment qu'il s'agit "d'un premier pas en vue de proposer un projet de loi en vue de l'utilisation thérapeutique et industrielle de ce plant". Ouvrir un débat ne signifie pas un engagement vers la légalisation du kif. Il faut écouter et analyser les arguments des uns et des autres. La rencontre organisée ce mercredi au Parlement par le PAM a le mérite de donner la parole aux spécialistes et aux politiques pour s'exprimer autour de cette question.