Les propos tenus contre le RNI par Abdelilah Benkirane, ancien secrétaire général du PJD, suscitent toujours des remous au sein de la majorité gouvernementale et continuent, surtout, de nourrir les tensions entre le PJD et le parti de la Colombe.
«Le gap se creuse entre El Othmani et le RNI», titre ainsi Assabah dans son édition de ce lundi 12 février, soulignant que les camarades d’Aziz Akhannouch attendent des islamistes des excuses en bonne et due forme, suite aux graves déclarations de Benkirane lors du sixième congrès national de la jeunesse du PJD.
Raison pour laquelle, ajoute le quotidien, les ministres RNI, Aziz Akhannouch en tête, ont séché le déplacement du chef de gouvernement dans l’Oriental, déplacement destiné à désamorcer la crise de Jerada.A la place, les ministres RNI, à la tête de départements ministériels stratégiques, ont préféré prendre part au congrès régional de leur parti à Laâyoune, chef-lieu du Sahara marocain.
«Un entretien téléphonique entre El Othmani et Akhannouch dévoile tout», titre de son côté Akhbar Al Yaoum, journal réputé proche de Benkirane, qui souligne que le patron du RNI a néanmoins indiqué au chef du gouvernement et SG du PJD que l’absence des ministres du Rassemblement, lors du déplacement gouvernemental dans l’Oriental, ne signifiait aucunement un boycott des activités de l’Exécutif.
Akhbar Al Yaoum signale que les pro-PJD se sont pourtant déchaînés, ce week-end, contre Aziz Akhannouch et ses ministres.Sur Al Ahdath, on peut d'ailleurs lire les réactions des uns et des autres. Mais, en gros, les inconditionnels de Benkirane, comme la députée Maelainine et le conseiller Abdelali Hamieddine, n’en démordent pas et continuent de cautionner les propos de l’ancien SG des islamistes contre le RNI et l’USFP de Driss Lachgar.