Le chef du gouvernement Aziz Akhannouch s’est départi de son calme habituel lorsqu’il s’est élevé, vivement, contre les critiques de l’opposition qu’il a qualifiées de «purs mensonges».
Le quotidien Al Ahdat Al Maghribia rapporte, dans son édition du mercredi 20 avril, qu’Akhannouch intervenait, lundi dernier, au Parlement lors d’une séance plénière mensuelle des questions orales on ne peut plus houleuse. Il a, ainsi, répondu du tac au tac aux propos du chef du groupement parlementaire du PJD, Abdallah Bouanou, qui a accusé le gouvernement de «manquer de transparence dans l’application des prix des carburants sur le marché national». Le chef de l’Exécutif s’est adressé directement à Bouanou en lui disant: «vos propos comportent beaucoup d’inexactitudes et de mensonges. Si votre objectif est la réintégration des carburants dans la caisse de compensation il faut que vous consultiez votre chef (Benkirane, ndlr) qui était le plus grand défenseur de la décompensation des produits pétroliers».
Akhanonuch a poursuivi ses attaques sur un ton qui alterne la critique acerbe avec l’ironie en accusant les gouvernements successifs dirigés par les islamistes d’avoir libéré les prix des carburants et échoué dans la constitution du stock stratégique des produits pétroliers. L’intervention offensive du chef du gouvernement a provoqué de longues passes d’armes entre les députés du PJD et ceux du RNI.
Le quotidien Assabah qui traite le même sujet souligne que le chef du gouvernement a gagné la «bataille de la polémique» face aux députés du PJD. Très confiant et imperturbable Aziz Akhannouch a demandé à une partie de l’opposition d’arrêter de verser dans la diversion et de reconnaitre que le gouvernement a, jusqu’à maintenant, bien géré cette crise mondiale. Et le chef du gouvernement d’enchainer dans son réquisitoire contre le PJD: quand le PJD dirigeait le gouvernement il n’a pas cessé de demander aux Marocains de lui accorder le temps nécessaire pour accomplir des réalisations. Mais quand il a échoué et qu’i n’a plus de responsabilité, il a commencé à demander aux autres de réaliser en l’espace de 6 mois ce qu’il n’a pas fait pendant dix ans».
Le PJD, poursuit-il, a failli provoquer une catastrophe quand: «ce parti qui parle aujourd’hui de la souveraineté énergétique a attendu le dernier instant de son dernier mandat pour nous informer que le contrat de gaz avec l’Algérie est arrivé à échéance. Est-ce cela le sens de responsabilité?», conclut le chef du gouvernement.