Le Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ) pourrait être doté, en cas d'adoption du projet du nouveau Code pénal, de plus larges prérogatives afin de juguler de nouvelles formes de criminalité, ainsi que des moyens nécessaires pour y faire face, a indiqué le directeur du BCIJ, Abdelhak Khiame. "Si le législateur confie à l'avenir d'autres responsabilités à notre Bureau, bien sûr que les moyens tant humains que matériels suffisants lui seront donnés en conséquence", a affirmé Khiame dans un entretien accordé au groupe médiatique détenant "Al Ahdath Al Maghribia", "Med Radio" et "L'Observateur du Maroc et d'Afrique".
"Nous attendons la promulgation du nouveau Code pénal pour savoir si le champ d'action du Bureau sera élargi pour englober la lutte contre d'autres formes de criminalité", a-t-il indiqué, jugeant important que le BCIJ s'adapte aux évolutions touchant, à la fois l'arsenal juridique et le phénomène de la criminalité. Et de préciser que le BCIJ, créé sur décision commune du ministre de l'Intérieur et du ministre de la Justice en application de la loi 35.11, qui confère au Directeur général de la surveillance du territoire et aux responsables de cette Direction la qualité de police judiciaire, a pour mission de traiter les crimes et délits prévus par l'article 108 du Code de procédure pénale, tout en accordant la priorité aux affaires du terrorisme. Ceci en sus des crimes graves menaçant la sécurité des Marocains, sans oublier le crime transfrontalier qui s'est accru durant les dernières années.
S'agissant de la coopération avec les services de sécurité d'autres pays, le directeur du BCIJ a tenu à rappeler que divers projets d'actes terroristes ont été déjoués grâce à la collaboration des services marocains avec leurs homologues français, espagnols et d'autres pays européens.