L'arsenal militaire du Maroc suscite des craintes en Espagne

Dans un rapport publié samedi dernier, un journal espagnol, proche des forces armées, révèle que l’avancée technologique de l’arsenal militaire des FAR inquiète, en Espagne, les responsables militaires. Le rapport relève, toutefois, que l’armée marocaine manque de sous-marins. C’est ce qui a poussé le Maroc à redoubler d’efforts, ces derniers mois, pour combler cette lacune. Il est d'ailleurs fort probable que le Maroc achètera des sous-marins grecs d’occasion, ajoute le rapport. Le journal, qui se base sur des sources militaires espagnoles, indique que le Maroc s’est armé de manière importante, au cours de la dernière décennie. Son arsenal comprend des chasseurs-bombardiers modernes de type F16, des missiles sophistiqués, des chars Abrams développés aux Etats- Unis, des avions sans pilote, voire le satellite Sidi Mohammed VI. Selon la même source, l’armée espagnole suit avec intérêt le saut quantitatif et qualitatif de l’armement des FAR et évalue son impact sur la marine royale espagnole.

L’acquisition par le Maroc de trois corvettes et d'une frégate française de type fremm, ainsi que l’ouverture d’une base navale à Ksar El Kébir, constituent un grand acquis pour la marine marocaine qui manque, toutefois, de submersibles. Le journal rapporte que la modernisation de la marine marocaine est une ancienne ambition qui a tardé à être réalisée. Mais, ajoute-t-il, il est clair que Rabat compte aller de l’avant dans ce domaine. Les informations recueillies par les dirigeants espagnols indiquent que le Maroc va renforcer, de manière conséquente, ses navires après les dernières décisions prises par son voisin et concurrent de l’Est. L’Algérie a, en effet, annoncé l’achat de sous-marins russes de type M 636, considérés comme les plus silencieux du monde.

Parmi les propositions faites au Maroc par le passé, figure l’acquisition du sous-marin russe Amur de cinquième génération, capable de transporter la technologie de propulsion anaérobie (AIP) qui réduit considérablement le besoin en oxygène et augmente le temps d’immersion. L’autre alternative, en 2017, concernait l'achat de sous-marins grecs d’occasion qui devaient servir à l'entraînement des équipages pour la manoeuvre de submersibles plus sophistiqués.