L’Algérie ouvre les portes de Tindouf au Hezbollah: un rapprochement assumé

Un défilé de la milice armée du polisario.. AFP or licensors

Revue de presseUne récente rencontre, dite «académique», tenue à Tindouf entre de hauts responsables iraniens et des séparatistes du Polisario, a eu le mérite de dévoiler que les liens entre ce dernier, l’Iran et le Hezbollah libanais restent intacts. Mais un naufragé peut-il sauver un autre de la noyade? Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath.

Le 25/11/2025 à 21h02

Le péril de l’expansion du chiisme et son corollaire de soutien aux nébuleuses terroristes plane toujours sur la région nord-ouest africaine. Dans son édition du mercredi 26 novembre, le quotidien arabophone Al Ahdath Almaghribia revient sur la tenue d’une réunion à Tindouf entre des responsables iraniens et des séparatistes du Polisario. Cette rencontre est qualifiée d’«activité académique» pour cacher des velléités sournoises qui ont toujours caractérisé les relations entre le régime d’Alger, initiateur de cette rencontre, et celui des mollahs de Téhéran qui cherchent toujours à faire du Maghreb une porte d’entrée du chiisme dans le reste du continent africain.

Alors que le bras armé de Téhéran au Liban n’est plus que l’ombre de lui-même et que le nouveau pouvoir à Damas a décroché la Syrie de ses anciennes alliances algéro-iraniennes, l’Algérie et l’Iran tentent de créer un nouveau Hezbollah à Tindouf. D’ailleurs, les séparatistes du Polisario semblent créditer ouvertement cette ancienne-nouvelle orientation, et ce en médiatisant à outrance cette rencontre, citant les noms des responsables iraniens présents à Tindouf, comme Cheikh Hassam El Ali, Cheikh Moussa Erravi’i, Cheikh Khalev Darouich…

Un institut américain a, pour sa part, alerté sur le danger du rapprochement entre le Polisario et l’Iran, qui peut conduire à un clonage des mauvaises expériences yéménite et libanaise. Et d’ajouter que le soutien par Alger d’une entité fantoche au Sahara marocain ne vise rien d’autre que la création d’une nouvelle base de tensions en Afrique et aux portes de l’Europe. L’institut américain a rappelé les liens étroits entre le Polisario et le Hezbollah, en se référant à des révélations faites par le quotidien allemand Die Welt. Ce dernier avait ainsi dévoilé le contenu d’une communication téléphonique entre Mustapha Mohamed Lemine, ancien représentant du Polisario en Syrie, et un responsable du Hezbollah. Dans cette communication, le membre du Polisario réaffirme son soutien à ce qu’il appelle la création de l’axe de «la résistance iranienne», allant «du Golan syrien jusqu’au Sahara, en passant par le sud-Liban et Gaza».

Dans cette communication révélée par Die Welt, l’ancien représentant du Polisario en Syrie a dévoilé le caractère terroriste des milices entretenues par Alger à Tindouf, et ce en exigeant du Hezbollah une aide militaire supplémentaire afin de permettre au Polisario de perpétrer une attaque contre la représentation diplomatique d’Israël au Maroc. Ce n’est pas la première fois que le Polisario appelle à des actes terroristes, puisque ses dirigeants, encouragés en ce sens par de hauts responsables algériens, ont toujours appelé à des opérations terroristes contre les villes marocaines. Un autre responsable du Polisario a également annoncé que pour mener de telles opérations, l’Algérie a sollicité un don de drones iraniens au profit des milices du Polisario.

Al Ahdath ajoute que les renseignements espagnols ont récemment exprimé leur crainte de voir les Sahraouis de Tindouf, dont certains sont des habitués de l’Espagne mais aussi des nébuleuses terroristes au Sahel, constituer un grand péril terroriste pour leur pays et pour toute l’Europe. Autant de preuves qui poussent les Américains à exiger que le Polisario soit inscrit sur la liste des mouvements terroristes.

Par La Rédaction
Le 25/11/2025 à 21h02