Les clignotants au tableau de bord économique algérien pointent au rouge. Rien que sur les trois premiers mois de 2014, le déficit budgétaire s’est chiffré (excusez du peu) à 20 milliards de dollars et ce n’est pas tout. «Ce déficit est appelé à s’aggraver compte tenu du plongeon (continu) des prix du pétrole», alerte le site algérien d’information en continue, «TSA» (Tout sur l’Algérie).
«Continu», parce que les analystes économiques internationaux, envers et contre les spéculations lénifiantes des décideurs algériens, tablent sur une poursuite du plongeon des cours du pétrole durant les quatre prochaines années, en raison de l’entrée en jeu de gros producteurs d’hydrocarbures, les Etats-Unis, et bientôt l’Iran, sans compter la baisse de la demande chinoise en raison du recul de son activité industrielle.
Seulement, ce n’est pas ainsi que semble l’entendre l'establishment algérien. «Les dispositions contenues dans l’avant-projet de Loi de finances pour 2016, visant à augmenter les recettes fiscales, sont largement insuffisantes et ne permettent pas un réajustement du déficit budgétaire», s’alarme «TSA», mettant en garde contre un inévitable désastre économique en Algérie.