L’Algérie contestée dans ce qu’elle considère comme étant son propre «fief» : l’Union africaine. La commission africaine des droits de l’homme et des droits des peuples, relevant de l’Union africaine (UA), appelle l’Algérie à «mettre un terme immédiatement aux restrictions et aux harcèlements à l’encontre des défenseurs des droits de l’Homme, des journalistes, des activistes et des juristes», précise le rapport de recommandations émis par l’organisation panafricaine.
Dans ce rapport, dont copie est parvenue à Le360, la commission, réunie du 31 octobre au 2 novembre courant, à Banjul, en Gambie, demande aux autorités algériennes d’autoriser les visites des observateurs internationaux, y compris dans les lieux de détention, pour s’assurer du respect des conditions carcérales.
Par la même occasion, la commission, où siège des ONG des pays membres de l’UA, appelle l’Algérie à respecter le droit à la liberté d’expression, aux rassemblements pacifiques, l’exhortant à amender son arsenal législatif de manière à garantir l’accès à l’information, recommandant une réforme du Code pénal algérien.
Pour rappel, ce rapport a été adopté lors de la 57ème session ordinaire de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples.
A toutes fins utiles, il faut noter que c’est la première fois que l’Algérie se voit épingler par un organisme relevant de l’UA. Le rapport de la Commission panafricaine des droits de l’Homme est d’autant plus important qu’il émane d’ONG représentatives du tissu associatif africain.
Du coup, ce rapport est appelé à être adopté comme référence au sein des instances de l’Organisation des Nations unies, dont le Conseil des droits de l’Homme (CDH), basé à Genève.