Laftit dresse un bilan positif de l’action de l’Inspection générale de l’administration territoriale

Le siège du ministère de l'Intérieur, à Rabat.

Revue de presseAlors qu’elle se fait de plus en plus active dans la traque des dysfonctionnements constatés dans les collectivités, le bilan de l’action menée par l’Inspection générale de l’administration territoriale fait ressortir un satisfecit quasi-unanime. Une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 12/11/2024 à 20h17

C’est un véritable satisfecit auquel a droit l’action de l’Inspection générale de l’administration territoriale, notamment sur le volet lié aux manques à gagner résultant de dysfonctionnements au niveau de l’octroi des autorisations ou dans le recouvrement des créances de la part des présidents de communes et leurs adjoints.

Telle est la conclusion de la dernière intervention sur ce sujet effectuée par le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, à l’occasion de la présentation du budget sectoriel de son département.

Al Ahdath Al Maghribia de ce mercredi 13 novembre relaie ainsi le fait que le ministre de l’Intérieur a annoncé que, en 2024, l’Inspection générale de l’administration territoriale avait mené à bien 60 audits et 91 missions d’investigation, qui ont permis de cerner un nombre important de dysfonctionnements.

Des mesures ont été prises en conséquence, explique le quotidien: des sanctions, voire le déclenchement de procédures judiciaires à l’encontre des responsables incriminés.

Dans son exposé, Abdelouafi Laftit a expliqué que l’Inspection générale avait mis en place un dispositif de veille et de contrôle efficace, à travers des évaluations internes et externes continues qui se fondent «sur les meilleures pratiques en la matière», indique la même source, ajoutant que «c’est dans ce cadre que les services de l’Inspection générale ont réussi, en mars dernier, à décrocher un certificat de reconnaissance de la qualité de ses audits internes, ce qui constitue une première pour un service pareil dans l’administration».

Al Ahdath Al Maghribia cite à ce propos «la gestion des ressources fiscales par les collectivités territoriales» qui, dans certains cas, «ont été plombées par des dysfonctionnements dans les mécanismes d’octroi de différentes autorisations, ou encore par l’inefficacité du recouvrement de la part des responsables qui en avaient la charge».

Selon le quotidien, «certaines des données récoltées lors de ces missions ont même été rassemblées pour être intégrées à des dossiers judiciaires qui seront déposés à l’encontre de responsables dans des collectivités territoriales».

Cela ne sera pas une première, explique Al Ahdath Al Maghribia, car «plusieurs procédures ont déjà été déclenchées ces derniers mois, ciblant dans certains cas des présidents de communes et des élus», qui «n’ont pas seulement été sanctionnés administrativement par des suspensions, mais ont également été appelés à s’expliquer devant la justice sur des soupçons de détournement ou de dilapidation de deniers publics».

Le quotidien relaie, à ce propos, le fait que «les missions de l’Inspection générale de l’administration territoriale ont également porté, dernièrement, sur la gestion des ressources humaines dans certaines collectivités, d’autant qu’il a été découvert que plusieurs fonctionnaires étaient déclarés en poste alors qu’ils disposaient de titres de séjours dans des pays étrangers».

Ainsi, explique Al Ahdath Al Maghribia, «des données sur les absences parfois répétitives de certains fonctionnaires ont aussi poussé la tutelle à éplucher les dossiers relatifs aux ressources humaines affectées à des communes et autres collectivités».

Par Fayza Senhaji
Le 12/11/2024 à 20h17