Les adversaires du Maroc au sein du Parlement européen ont lamentablement échoué à se fabriquer un alibi qui leur aurait permis de condamner le royaume. Lundi dernier, le parlement de Strasbourg a adopté le rapport final de sa commission d’enquête sur l’affaire dite «scandale de Pegasus», impliquant injustement le Maroc dans des écoutes téléphoniques dont auraient été victimes de hauts responsables européens.
Dans son édition du vendredi 12 mai, le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribiya explique que cette commission d’enquête a clairement blanchi le Maroc, contre lequel la moindre preuve n’a pu être apportée, malgré «tous les coups bas et chantages qu’il a subis, dans le seul but de le mettre à genoux».
L’essentiel, ajoute Al Ahdtah, c’est que ce rapport n’apporte aucune preuve de la responsabilité du Maroc dans cette affaire, et ce bien que certains membres mêmes de la commission d’enquête ont tout fait pour impliquer le Royaume, surtout lors de leur visite en Espagne qui a duré plus de deux semaines.
En effet, c’est cette même commission d’enquête qui avait, le 8 novembre 2022, dans un exposé préliminaire, accusé ouvertement le Maroc d’avoir espionné des téléphones de hauts responsables espagnols, tout en affirmant ne pas détenir de preuves en ce sens.
La présidente de la commission d’enquête du Parlement européen, la Néerlandaise Jeroen Lenaers, avait clairement affirmé en mars dernier à plusieurs médias européens et espagnols qu’il n’existe «aucune preuve» contre le Maroc.
Ces conclusions sans appel ne semblent pourtant pas suffire aux adversaires du Maroc qui continuent, selon Al Ahdath, de pointer vainement leur doigt accusateur. Des médias espagnols considèrent toujours Rabat comme un «exécutant probable» d’actes d’espionnage.
Parmi eux, El Periodico s’entête à croire que «le Maroc et le Rwanda peuvent espionner des citoyens européens haut placés, même si ces soupçons ne sont pas prouvés». Les preuves manquent également au Parti populaire (opposition espagnole) qui s’est basé sur El Mundo pour exiger du chef de l’exécutif espagnol, Pedro Sanchez, «plus de clarifications et de transparence sur le rôle présumé du Maroc dans l’espionnage des téléphones de hauts responsables ibériques».
Al Ahdath rappelle également que cette affaire a éclaté il y a 5 ans quand Amnesty International a publié un rapport signé «Citizen Lab», dans lequel elle accuse, sans preuves, le Maroc d’utiliser le système Pegasus pour espionner des téléphones au Maroc et à l’étranger. Ces «dissertations», sans aucune fondement scientifique, ont été rapidement rejetées par le Maroc qui a toujours défié quiconque d’apporter les preuves corroborant les allégations d’Amnesty.