Dans un communiqué, les élus et représentants protestataires présentent leur geste comme une réponse à la gestion des «rapports du PAM avec ses élus et ses représentants issus de la région», soulignant que «les idées et les comportements» envers ces représentants ont été «contraires à la pratique démocratique pour laquelle le parti a été fondé».
L’approche territoriale du parti «a échoué, car la démarche saine aurait dû être centralisée sur la bonne application du projet de la régionalisation avancée, conformément à la vision royale», poursuit le communiqué. Ce dernier porte la signature d’une députée PAM, ainsi que celles de conseillers municipaux de la ville de Laâyoune et de membres du Conseil national du parti.
Contacté par Le360, un dirigeant du PAM a estimé que cette affaire a un lien direct avec «l’exclusion» ordonnée en juillet 2023 par Abdellatif Ouahbi, alors secrétaire général du parti, à l’encontre du député de Laâyoune, Mohamed Salem Joumani, au motif que celui-ci avait suspendu le versement de ses cotisations à la formation du Tracteur. Le ministre de la Justice avait en outre laissé entendre qu’il détenait un autre «élément compromettant» justifiant sa décision, sans toutefois en préciser la nature.
La source contactée par Le360 a cependant indiqué que la nouvelle direction du PAM a décidé d’engager «une nouvelle approche de réconciliation en faveur des militantes et militants de la région de Laâyoune, une zone très chère au parti». «La direction du PAM va organiser prochainement une visite dans la région pour écouter et enregistrer les doléances de ces militants, afin de repartir sur de nouvelles bases en rétablissant la confiance», a affirmé notre source.