Laâyoune: retour de quatre fonctionnaires civils de la Minurso

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Quatre fonctionnaires sur vingt-cinq de la composante civile de la Minurso supposés retourner au Maroc auront rejoint le quartier général de la mission onusienne à Laâyoune hier mercredi dans l'après-midi.

Le 14/07/2016 à 13h28

La crise entre le secrétariat général de l'ONU et les autorités marocaines est en voie de règlement. Quatre éléments de la composante civile de la Minurso sont arrivés hier mercredi 13 juillet vers 15 heures à l'aéroport Hassan 1er de Laâyoune, à bord d'un vol régulier en provenance de Las Palmas, apprend Le360 auprès de sources locales.

21 autres éléments de cette composante sont attendus dans les prochaines quarante-huit heures pour rejoindre leur poste au quartier général de la Minurso, basé à Hay Al Massira.

Pour rappel, pas moins de 73 membres de la Minurso ont été expulsés à la mi-mars 2016 par les autorités marocaines en représailles contre les propos tendancieux tenus par le SG de l'ONU, Ban Ki-moon, lors de son déplacement controversé du 4 au 7 mars dernier à Tindouf et à Alger, qualifiant le Sahara marocain de "territoire occupé". 

Le 29 avril dernier, le Conseil de sécurité a appelé le SG de l'ONU, dans la résolution 2285, à entamer des négociations avec les autorités marocaines pour le rétablissement des activités de la Minurso en appelant les parties au conflit à retourner à la table des discussions pour trouver une "solution politique juste, durable et mutuellement acceptable au conflit plus que quarantenaire autour du Sahara".

Le Conseil de sécurité avait donné au SG de l'ONU un ultimatum de 90 jours pour présenter un rapport sur les résultats des négociations menées avec les autorités marocaines pour le rétablissement des activités de la Minurso.

Avec le retour, dans un premier temps, de 25 membres de la Minurso, conditionné au désengagement du Maroc par rapport à sa contribution financière annuelle (30 millions de dirhams) au profit de la Minurso, les autorités marocaines sont parvenues à désamorcer la crise et tirer le tapis sous les pieds de la partie adverse qui pariait sur un durcissement de la position marocaine pour appeler à des sanctions anti-marocaines.

Il n'en sera ainsi rien. Et Alger peut désormais ruminer sa nouvelle déception, une de plus venant s'ajouter à un bien long feuilleton de ratages diplomatiques.

Par Ziad Alami
Le 14/07/2016 à 13h28