Le rapport présenté, lundi dernier, devant le Parlement par le président du Conseil national des droits de l'homme (CNDH) fait la Une de tous les quotidiens datés de ce mercredi 18 juin. Al Massae estime que Driss El Yazami a lâché une bombe à l'hémicycle en affirmant que "l'abus de pouvoir des forces publiques a été derrière des atteintes au droit à la vie dans deux cas à Assa et Safi". Le président du CNDH, ajoute le quotidien, a également évoqué "l'atteinte à l'intégrité physique des manifestants notamment parmi les femmes et les mineurs ainsi que la violation de domiciles". Selon toujours le journal, El Yazami a relevé la violence commise par certains citoyens contre des éléments des forces de l'ordre.
Al Massae signale aussi que le suivi de certains cas de torture a permis de découvrir le manque de garanties de prévention durant la garde à vue et la détention préventive à cause de l'insuffisance des mécanismes de surveillance et de contrôle. Akhbar Al Yaoum met l'accent sur les "accusations d'El Yazami contre les forces de l'ordre en ce qui concerne l'usage disproportionné de la force. Le quotidien s'intéresse aussi à l'appel lancé par le CNDH pour l'instauration de l'inscription automatique sur les listes électorales, dès l'obtention de la carte d'identité nationale.
Bayane Al Yaoum s'arrête sur l'appel à l'abolition de la peine de mort lancé par le CNDH. Ceci alors que le quotidien Ittihad Al Ichtiraki donne beaucoup d'importance à l'égalité, la lutte contre la discrimination, la prévention de la torture, l'indépendance de la justice, les conditions du procès équitable et la transparence des élections. Le journal ne manque pas d'observer que le rapport du CNDH a été publié en arabe, amazigh et en braille. Une première dans les annales des organismes publics. La présentation du rapport, au ton critique, du CNDH devant les élus des deux Chambres dans une séance plénière est un fait inédit, une preuve que le Maroc s'est engagé sur la voie de la consolidation de l'Etat de droit et la promotion de la culture des droits de l'homme dans le cadre du choix démocratique que la Constitution de 2011 est venue consacrer.







