Dans une déclaration lundi à le360, Saâd-Eddine El Otmani, chef du gouvernement, estime que le discours royal "a critiqué sévèrement les partis politiques qui ne jouent pas leurs rôles en matière de communication, de proximité et d'encadrement des citoyens", en se contentant, a-t-il ajouté, de "participer aux élections" et de "se quereller entre eux".
"On est conscient, au PJD, du fait qu'une politique saine pour le pays a besoin de partis politiques engagés, respectant les règles démocratiques et jouissant de la liberté de leur décision politique", a souligné le chef de l'Exécutif. Ce dernier a noté que dans son discours, le souverain a appelé les partis politiques à assumer pleinement leur rôle et leurs responsabilités; leur passivité ayant engendré des événements tels que ceux d'Al Hoceima.
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"Personnellement, a ajouté le chef du gouvernement, je pense que le PJD s'est toujours inscrit dans cette logique en militant pour une politique saine qui accorde la priorité à la Nation et aux citoyens".
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Pour El Othmani, le PJD "a choisi depuis longtemps d'être proche des citoyens, en multipliant les actions de proximité et d'écoute de leurs doléances. Il a toujours oeuvré pour convaincre les citoyens de s'engager dans la vie politique". Et pour atteindre cet objectif, explique El Othmani, "nous essayons de mobiliser nos élus locaux", car "on est conscient du fait qu'une politique saine pour le pays a besoin de partis politiques engagés, respectant les règles démocratiques et jouissant de la liberté de leur décision politique".
Dans son discours, le roi Mohammed VI a dénoncé la passivité déconcertante des partis politiques qui n'ont pas assumé leurs rôles, notamment face aux événements d'Al Hoceima. "Les événements, qui se sont produits dans certaines régions, ont révélé, hélas, une irresponsabilité sans précédent", a affirmé le roi, ajoutant qu'au "moment où se sont imposés les calculs politiques étriqués, la notion de patrie s'est éclipsée et les intérêts des citoyens ont été malmenés".
Pour le souverain, "certains partis politiques pensent que leur mission consiste à tenir leurs congrès, à réunir leurs bureaux et leurs comités exécutifs, et qu'elle s'interrompt à la fin des campagnes électorales".