La progression de Daech vers la région de Fezzan, dans le sud libyen, après la conquête de Syrte, région natale de l’ex-satrape de tripoli, Mouammar Kadhafi, donne du fil à retordre à l’armée algérienne. Et pour cause. La région de Fezzan, qui recèle les plus importants stocks d’armement en Libye, entreposés après le bombardement de Tripoli par les Américains en 1986, risque de constituer, au cas où elle serait prise par Daech, une base-arrière pour attaquer les riches gisements pétroliers du sud algérien.
«Une telle expansion peut compromettre la sécurité nationale de l’Algérie et la soumettre à une vague de violences qu’elle risque cette fois de ne pas maîtriser», alerte le site algérien d’information en continu, Algérie Focus.
Pour rappel, l’Armée nationale populaire (ANP) a procédé dernièrement à un redéploiement important de ses effectifs sur la bande frontalière aux confins de l’Algérie et de la Libye, couronné par l’organisation de manœuvres militaires de l’ANP en présence du chef d’état-major Gaïd Salah. «Ce redéploiement risque toutefois de ne pas être suffisant car les troubles sécuritaires concernent toute la zone sahélienne», estime Algérie Focus.
Et pas vraiment à tort. Des groupes terroristes actifs dans le nord du Mali, dont celui du très dangereux terroriste algérien Mokhtar Belmokhtar, «Al Mourabitoune» qui a fusionné dernièrement avec Al-Qaïda au Maghreb islamique d’Abdelmalek Droukdel, entretiennent des relations très étroites avec les populations du sud libyen.