Le niveau du débat politique au sein des conseils communaux ne cesse de se dégrader et provoque l’échec du développement de leurs territoires, indique l’éditorialiste d’Al Akhbar dans l’édition du week-end (18 et 19 janvier). Ce qu’il s’est passé dernièrement dans la commune d’Aïn Sebaâ dénote du niveau de maturité de certains élus auxquels a été confiée la gestion des collectivités locales. Certains conseillers de l’arrondissement ont en effet protesté contre le président avec un cercueil placé sur une table et en mimant la prière mortuaire.
Une scène qui prouve l’échec de l’opposition à exercer son pouvoir. Dans pareil cas, les élus auraient dû mettre en œuvre les dispositions de la constitution, recourir aux institutions de contrôle ou à la justice pour dénoncer les dysfonctionnements.
Les alliances hybrides issues du quotient électoral expliquent bon nombre d’échecs du développement local. La gestion des communes s’en trouve confiée à des élus sans expérience partisane ni professionnelle. Pour preuve, ces alliances ont donné des résultats catastrophiques.
En cause, des conflits d’ordre personnel ou politicien entre les membres de la majorité qui contribuent à la dégradation des services publics, souligne l’éditorialiste d’Al Akhbar. La faute en incombe aux partis politiques qui cautionnent des candidats sans tenir compte des critères requis pour assumer la gestion de la chose publique. D’ailleurs, beaucoup de conseillers communaux ont fini dans les prisons pour dilapidation de deniers publics, ou se fourvoient dans des conflits d’intérêt et une course aux privilèges. Le besoin de remédier à ces dysfonctionnements est pressant, en constituant, dès les prochaines élections, des conseils communaux avec des alliances capables d’accompagner et d’exécuter les grands chantiers du Mondial 2030.
