Le 18 juillet dernier, les autorités judiciaires allemandes ont informé leurs homologues marocaines de l’arrestation de Mohamed Boudrika à l’aéroport de Hambourg. Le député et président du Raja est actuellement en détention, en attendant son extradition vers le Royaume.
Poursuivi principalement pour faux, usage de faux et accès frauduleux à un système automatisé d’information, celui qui fut également président de l’arrondissement casablancais de Mers Sultan devrait être extradé au Maroc, sur demande du Procureur général près le tribunal correctionnel de Casablanca.
En réaction, le Rassemblement national des indépendants (RNI) s’apprête à exclure celui qui s’est fait élire à la Chambre des représentants sous ses couleurs. D’après les sources d’Al Akhbar, qui rapporte l’information dans son édition du 23 juillet, cette décision est imminente.
Selon des sources partisanes, le parti de la colombe a finalisé les procédures relatives à l’exclusion de Mohamed Boudrika de ses rangs et attend désormais son extradition au Maroc, prévue dans les prochaines semaines, pour officialiser cette décision.
Le RNI, dirigé par le chef du gouvernement Aziz Akhannouch, avait anticipé cette situation en écartant Mohamed Boudrika du poste de secrétaire au sein du Bureau de la Chambre des représentants en avril dernier, à la suite de sa condamnation par contumace un mois plus tôt.
Les déboires judiciaires de Mohamed Boudrika, poursuivi ou condamné dans plusieurs affaires devant la justice, représentent un fardeau pour le parti qui dirige la coalition gouvernementale depuis 2021, selon des sources internes consultées par le journal.
En effet, des voix s’élèvent pour exclure ce député et préserver la réputation de la formation politique, malmenée depuis plusieurs mois après la multiplication d’affaires impliquant des hommes politiques élus sous ses couleurs. De quoi freiner les ambitions du RNI de briguer un second mandat à la tête du gouvernement?