La Conférence de la Jeunesse arabo-africaine, tenue à Kampala en Ouganda du 6 au 10 octobre 2025, s’est transformée en véritable scène révélant, une fois de plus, les tensions persistantes provoquées par l’Algérie sur la question du Sahara marocain. L’incident déclenché par la délégation algérienne, qui a tenté d’imposer la participation du Front Polisario au sein du Conseil de la jeunesse arabo-africaine, en a encore une fois apporté la preuve, provoqué une réaction ferme et structurée, portée de la délégation marocaine, représentée par des membres de la jeunesse du parti de l’Istiqlal et de l’Union socialiste des forces populaires.
Tout a commencé quand la délégation algérienne a cherché à inclure dans ses rangs des représentants de la milice séparatiste, sous couvert de participation officielle. Cette démarche, jugée contraire aux règles du Conseil, a immédiatement suscité l’indignation de la délégation marocaine. «Avant même l’ouverture de la séance plénière, une délégation algérienne comprenant des membres du Front Polisario a tenté de participer sous le couvert de la délégation officielle d’Algérie, alors que le Conseil ne leur avait adressé aucune invitation, ni en tant qu’organisation de jeunesse ni en tant qu’entité reconnue», raconte un membre de la délégation marocaine.
Cette tentative s’inscrit dans une stratégie désormais familière d’Alger visant à imposer la présence du Polisario dans les forums régionaux et internationaux. Cependant, à Kampala, la manœuvre a tourné court. La majorité des délégations présentes, issues de 47 pays arabes et africains, ont rejeté catégoriquement cette participation illégitime.
La délégation marocaine a rapidement réagi. Elle a rappelé les principes fondateurs du Conseil de la Jeunesse arabo-africaine qui ne reconnaît que les États souverains membres des Nations Unies.
Cette clarification juridique et politique a conduit à une décision officielle du président du Conseil, actant le rejet définitif de l’adhésion du Polisario. Ce verdict, applaudi par la majorité des participants, a constitué un revers cinglant pour la diplomatie algérienne, qui espérait légitimer une entité non reconnue par la communauté internationale. «Ils ont tenté de perturber les travaux du congrès en brandissant à plusieurs reprises, de façon provocatrice, le drapeau du prétendu État imaginaire afin de défier la délégation marocaine», poursuit notre interlocuteur.
L’Algérie, isolée sur la scène arabo-africaine
«Ce comportement a suscité une réaction ferme et déterminée de la part de la délégation marocaine, qui a fait face à cette manœuvre avec courage et responsabilité», ajoute le responsable. La décision de Kampala marque une nouvelle victoire diplomatique claire pour le Maroc et un désaveu du tandem Alger-Polisario. Le rejet unanime du front séparatiste par les jeunes représentants arabes et africains traduit une évolution notoire: la plupart des pays du continent privilégient aujourd’hui l’unité et la stabilité régionales au détriment des divisions idéologiques héritées du passé.
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Pour la jeunesse marocaine, cette reconnaissance est d’autant plus importante qu’elle conforte son rôle dans la diplomatie parallèle, un domaine où l’engagement des jeunes devient un levier essentiel de la politique étrangère nationale. «Notre participation a été une opportunité de renforcer la présence du Maroc au sein de l’un des plus grands forums régionaux de la jeunesse, et de mettre en avant la position claire et juste du Maroc sur la question du Sahara», souligne notre source. «Nous avons affirmé que le Conseil doit rester un espace de coopération exempt de conflits politiques, et que le respect de l’intégrité territoriale des États membres constitue le fondement de la confiance et du travail commun», résume-t-elle.
Si Alger s’efforce de multiplier les tribunes pour promouvoir le discours du Polisario, la réalité diplomatique lui est de plus en plus défavorable. Plusieurs délégations africaines ont, à Kampala, pris leurs distances avec les positions algériennes, estimant que ces tentatives de politisation des forums jeunesse nuisent à l’esprit de coopération. Les jeunes représentants d’Afrique subsaharienne, en particulier, ont exprimé leur soutien à la solution politique marocaine, qualifiant l’initiative d’autonomie du Sahara sous souveraineté du Maroc de «crédible et réaliste» pour la résolution du différend. «Nous avons également clarifié la réalité du conflit artificiel auprès des délégations participantes et présenté l’initiative d’autonomie», insiste le membre de la délégation marocaine.
La présence active de la Jeunesse de l’Union socialiste et des représentants de l’Istiqlal illustre la montée en puissance d’une nouvelle génération de diplomates marocains issus de la société civile et des partis politiques. Leur participation à Kampala a montré que la défense du Sahara marocain n’est pas uniquement l’affaire de la diplomatie officielle, mais aussi celle des jeunes, porteurs d’un discours moderne, pacifique et constructif.
Cette stratégie s’inscrit dans une logique plus large de diplomatie d’influence: convaincre par la raison, dialoguer avec les pairs, et défendre la souveraineté nationale à travers des espaces multilatéraux où la voix des jeunes pèse de plus en plus.







