Le Parti de la Justice et du développement (PJD) souffre d’une situation financière très critique, à en croire le quotidien Assabah qui rapporte l’information dans son édition du 23 juillet. Cette situation est due, selon le journal, à «l’avarice» de ses anciens ministres, des députés, anciens et nouveaux, ainsi que l’ensemble des présidents et élus locaux à travers le Royaume.
Ces derniers refusent en effet de verser le moindre dirham à la caisse du parti qui a dirigé le gouvernement et plusieurs collectivités territoriales en plus de dix ans. D’après le journal, cette situation risque d’affecter le mode de participation du parti de la lampe aux prochaines échéances électorales, à commencer par le scrutin législatif de 2026, suivi par le scrutin communal et régional de 2027 et les élections de la Chambre des conseillers.
D’après le quotidien, des dizaines d’anciens ministres et des centaines d’élus, députés et conseillers municipaux, ont refusé d’injecter de l’argent dans les caisses du parti, auteur d’une débâcle électorale en 2021 qui le prive, depuis, de mannes financières importantes. Dès lors, la situation financière s’est détériorée, et compromet désormais les chances du parti d’affronter les prochains rendez-vous électoraux.
Cette situation a provoqué l’ire du secrétaire général du parti, Abdelilah Benkirane. L’ancien chef du gouvernement, qui préside aux destinées du parti depuis 2021, est embarrassé par la détérioration des finances de la formation, d’autant plus que les caisses comptabilisent dix fois moins qu’avant les dernières élections législatives, explique le quotidien Assabah.
Selon Abdelilah Benkirane, la situation actuelle empêche le PJD de participer pleinement aux prochaines échéances. D’après lui, le parti de la lampe n’est pas en mesure de remporter les prochaines élections législatives compte tenu de la détérioration de ses finances. Par conséquent, il explique que le PJD n’est pas prêt de diriger le prochain gouvernement, ni même d’y participer en tant que membre de la coalition gouvernementale.
D’après les sources du quotidien, les anciens dirigeants du parti refusent de participer à son financement par opposition à Abdelilah Benkirane, qui les accuse d’être à l’origine du «séisme électoral» de 2021, et refuse pour l’heure de procéder à une quelconque initiative de réconciliation avec les anciens élus du parti.