Le ministère public, par la voix du Procureur du Roi près le tribunal de première instance de Rabat, répond aux allégations du «Comité de solidarité avec Maâti Monjib». Ce comité avait diffusé un communiqué pour condamner ce qu’il a qualifié d’«arrestation abusive» de l’historien à qui la justice reproche des délits de blanchiment d'argent.
"Cette arrestation serait-elle abusive parce qu’elle est intervenue à 15 heures?", s’interroge le représentant du parquet. Ou alors parce qu’elle a eu lieu un mardi? Sinon parce qu’elle s’est déroulée dans un restaurant et que ce restaurant est situé à Rabat? Voire parce que l’arrestation a été effectuée par des policiers en civil arrivés dans deux voitures?
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Le parquet réfute ces aspects qui ne pourraient en aucun cas expliquer une quelconque «arrestation abusive» contrairement à la lecture tronquée que font les soutiens de Maâti Monjib des textes de loi. Car, selon les membres du fameux comité, l’arrestation devait se faire au domicile du concerné et sur la base d’un flagrant délit. Mieux: à les en croire, la fin de l’instruction préliminaire n’habilite pas le parquet à décider une telle arrestation!
Le ministère public affirme que les observations soulevées par les amis de Monjib n’ont aucun fondement juridique et déplore le recours à de telles méthodes pour ternir l’image des institutions nationales.
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Pour le représentant du parquet, de tels débats doivent se dérouler dans les bureaux des juges d’instruction et les tribunaux.
Quant au fait de communiquer sur une telle arrestation, le parquet indique que cela intervient dans le cadre du respect du droit à l’information de l’opinion publique et pour barrer la route aux rumeurs et aux fake news.